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Albert Likuvalu

lundi 18 juillet 2011

Sommet européen du 21 juillet

Après des jours et des semaines d’atermoiements, un sommet de la zone euro se réunira enfin le 21 juillet. Il était temps !

L’incapacité des dirigeants actuels de l’Europe à se mettre d’accord sur un plan d’urgence pour la zone euro et garantir la solidité du système financier et de l’épargne est totalement consternante. L’irresponsabilité des uns fait écho à l’égoïsme et au court termisme des autres. Et pendant ce temps-là, une fois de plus, les marchés donnent le la : ils contraignent des pays entiers à une austérité massive.

Cette capitulation de l’Europe devant les marchés et les spéculateurs n’est pas une fatalité. Elle n’est que le résultat du renoncement de dirigeants, majoritairement de droite, qui n’ont pas pris la mesure de la crise et qui ont depuis le début réagi avec retard. L’Europe paie aussi aujourd’hui l’incapacité d’A. Merkel et de N. Sarkozy de faire jouer à l’Allemagne et à la France leur rôle moteur en Europe. Il est temps de prendre des mesures fortes, ambitieuses, innovantes et coordonnées.

Ces mesures existent : cela fait des mois que les socialistes français, avec l’ensemble des socialistes et sociaux-démocrates européens, les proposent.
Le 16 juillet, une déclaration conjointe de nombreux responsables européens sous l’égide du PSE (Parti socialiste européen) les a rappelées.

Elles s’appuient sur quelques principes. D’abord, il faut que l’Europe affiche une responsabilité conjointe et solidaire. C’est le doute sur les intentions des Européens qui nourrit la spéculation et coûte des milliards à nos économies. Ensuite, il faut réduire l’endettement par une gestion des
finances publiques qui soit responsable et qui permette de soutenir la croissance. Car sans soutien actif à la croissance, les causes qui ont conduit à l’endettement excessif ne disparaîtront pas. Enfin, tout cela passe par la création de nouveaux outils permettant de gouverner la zone
euro pour affirmer la primauté du politique sur les marchés.

Pour mettre en œuvre ces principes, nous demandons aux dirigeants européens réunis le 21 juillet d’adopter :

- des mesures pour aider d’urgence la Grèce à réduire sa dette et lui procurer un soutien pour relancer sa croissance de façon à assurer une solution viable à long terme pour le pays, ce qui passe dans l’immédiat par le maintien du rachat des titres par la BCE ;

- un mécanisme efficace et démocratique permettant d’aider les pays attaqués par la spéculation à se financer à des taux acceptables par une garantie solidaire ;

- la création d’une agence chargée de la stabilisation de la dette des pays membres de la zone euro tout en assurant la viabilité économique des mesures de réduction des déficits et la participation des investisseurs privés au coût des mesures de stabilisation. Cette agence devrait pouvoir émettre des Eurobonds pour mutualiser la dette des pays en difficulté ;

- une taxe sur les transactions financières de 0,05% pour lutter contre la spéculation et dégager de nouvelles marges de manœuvre et une mise à contribution du secteur bancaire qui a pris part à la spéculation sur les dettes souveraines ;

- l'organisation d'un audit transparent pour connaître l'identité des principaux détenteurs de titres de la dette ainsi que les montants détenus ;

- une authentique réforme financière qui mette fin aux pratiques dangereuses (suppression des actuels *Credits Default Swaps* liés aux dettes souveraines) et limite le pouvoir des agences de notation, en encadrant leur activité et fixant leurs responsabilités. La création d’une agence de notation totalement indépendante, donc publique, favoriserait cette meilleure régulation ;

- le lancement immédiat d’une stratégie européenne d’investissement pour relancer la croissance et la création d’emplois notemment par des emprunts européens et une nouvelle politique industrielle.

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