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Chers amis,

Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue sur mon nouveau blog. Vous y trouverez des informations fiables, rapides et précises sur le travail que je mène à l'Assemblée nationale mais aussi à Wallis et Futuna.

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Albert Likuvalu

mardi 31 août 2010

Spéculation sur les céréales

Depuis juin dernier, le prix de la tonne de blé est passé d’à peine 140 euros à 190 euros actuellement, après un pic à près de 240 euros il y a encore quelques jours. Le prix de l’orge a doublé en six semaines. Par effet d’entraînement, l’instabilité du cours de l’épi a entraîné dans son sillage la hausse des prix des autres céréales : riz, maïs, soja.
Certes, la forte sécheresse et la révision à la baisse des stocks français conjuguées aux incendies qui ont ravagé la Russie expliquent en partie cette envolée des cours. Mais il n’y a aucun risque de pénurie à l’horizon, puisque les stocks mondiaux de céréales atteignent aujourd’hui 175 millions de tonnes, soit six fois plus qu’il y a deux ans, lors de l’explosion de 2007.

Cependant, le nombre de transactions financières autour des céréales a doublé ces derniers mois : ainsi, des fonds d'investissements financiers et des banques principalement américaines, quasi ou totalement inconnus sur ce type de marché, profitent de l’occasion pour jouer avec le prix des matières premières.

Le Parti Socialiste s’insurge contre cette spéculation débridée, nouvelle illustration du libéralisme sauvage qui frappe le monde agricole : les éleveurs, déjà durement touchés par la crise et par la politique inconstante du gouvernement, vont de nouveau subir de plein fouet cette flambée des prix de l’alimentation animale (de l’ordre de 20 à 50 euros par tonne). L’alimentation du bétail représente en effet 60 à 80% des charges de l’éleveur. Les céréales doivent servir à engraisser le bétail, et non les financiers !
En outre, dans une période de crise sociale inédite, cette hausse du cours des céréales se répercutera immanquablement sur le prix des denrées pour les consommateurs, et notamment sur le coût de la viande qui pourrait croître de 6 à 10 %, et même de 10 % à 15 % pour le poulet dès septembre.
L’incertitude sur les cours des céréales pénalisera tout le monde, à commencer par les pays du Sud.

Le Parti Socialiste demande que le gouvernement intervienne pour mettre en œuvre une véritable régulation des marchés agricoles et un encadrement strict des prix, qui permettent d’éviter cette spéculation débridée et la déstabilisation de l’ensemble des filières animales déjà malmenées.

Université d'été de l’UMP

L’université d’été de l’UMP à Port-Marly est désertée par les adhérents.

Alors que Xavier BERTRAND se targuait encore il y a quelques semaines d’avoir enregistré 15 000 nouvelles adhésions après le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Grenoble, force est de constater que ces nouveaux adhérents, s’ils existent vraiment, n’ont pas trouvé le chemin de Port-Marly !

Faut-il y avoir un nouveau signe du rejet croissant de la politique gouvernementale par les militants UMP ? Ils sont sans doute nombreux à la base, comme de plus en plus de dirigeants, à rejeter la dérive anti-républicaine de N. Sarkozy et de ses amis.

Université d'été du PS

Vous trouverez ici le texte et la vidéo de l'intervention de Martine Aubry lors de la clôture de l'Université d'été du PS à La Rochelle.

samedi 28 août 2010

Université d'été du PS

Vous trouverez ici la vidéo de l'intervention de Ségolène Royal à l'ouverture de l'Université d'été du PS à La Rochelle.

mercredi 25 août 2010

Manuels scolaires

Plus de la moitié des élèves de seconde commenceront l’année sans manuels. Le gouvernement avait pourtant été averti, à de nombreuses reprises, que l’élaboration et la distribution des ouvrages correspondant aux nouveaux programmes ne pourrait se faire dans de bonnes conditions. Il faut un an pour faire un manuel. Les programmes étaient prêts en mai.

Cet incroyable couac illustre de façon caricaturale les conditions dans lesquelles a été préparée la réforme du lycée par le ministre de l’éducation nationale, Luc Châtel.
La précipitation dans laquelle ont été élaborée les nouveaux programmes – pourtant sujets de nombreuses controverses, que ce soit en SES ou en histoire géographie – n’a pas permis de véritable concertation. Ces programmes, contrairement à l’usage et au bon sens, n’ont pas pu être expérimentés ni corrigés, et les enseignants, qui les ont découverts extrêmement tardivement, n’ont en tout état de cause pas été formés à leur mise en œuvre. Cette hâte n’a aucune justification pédagogique : seuls le calendrier politique, la volonté de boucler une réforme avant les échéances de 2012 l’expliquent.

Ce sont évidemment les élèves qui sont pénalisés, tant du point de vue des pédagogique que financier. Les régions, d’ores et déjà asphyxiées financièrement, n’ont ni les moyens, ni le temps pour faire face à ces nouvelles dépenses : le coût de l’ensemble des manuels dépasse les 200 euros, et ce sont donc les familles qui paieront. Luc Châtel prétend cyniquement que les autres aides (allocation de rentrée…) reçues par les familles couvriront ces coûts. Mais chacun voit bien que cette affirmation est absurde : ces aides, que touchent moins d’un tiers des élèves de seconde et qui servent d’ores et déjà à acheter les autres fournitures, n’augmentent pas. Les nouveaux manuels sont tout simplement de nouvelles dépenses pour les familles, particulièrement lourdes pour les moins favorisées d’entre elles.
Le Parti socialiste demande au gouvernement d’assumer ses responsabilités dans le désordre qu’il a créé. L’Etat doit prendre sa part et financer le surcoût entrainé par les décisions inconséquentes du ministère. La gratuité des manuels scolaire doit être garantie.

mardi 24 août 2010

Baisse du prix de rachat de l’électricité photovoltaïque

Le gouvernement vient de rendre publique son intention de baisser les tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque de 12%.

C’est une décision très regrettable parce que très dangereuse pour l’ensemble de la filière photovoltaïque. Alors que les acteurs de cette filière réclament une visibilité de long terme, elle leur est aujourd’hui refusée. La filière photovoltaïque représente pourtant une opportunité technologique et industrielle pour notre pays qu’il est inconséquent de négliger.

Les « engagements » du Grenelle de l’environnement s’évaporent ainsi. Ses ambitions étaient pourtant déjà modestes : couvrir 1% de la consommation française à l’horizon 2020. Le gouvernement justifie sa décision en prenant appui sur les exemples de l’Allemagne ou de l’Espagne, qui ont procédé à de pareilles baisses. Mais la situation de ces pays, leaders en Europe, n’est en rien comparable à la nôtre.

Cette décision trahit aussi, en filigrane, l’état inquiétant du réseau français, incapable d’accueillir la puissance totale mise à disposition par les producteurs d’énergie solaire.

Le Parti Socialiste dénonce une politique qui, en amont comme en aval, par la faiblesse des moyens qu’elle met en œuvre, compromet à nouveau l’avenir énergétique de notre pays et la transition écologique.

Nous demandons au gouvernement de renoncer à cette baisse et d’engager, en lien avec EDF, les investissements nécessaires pour permettre un recours croissant aux énergies vertes dans notre pays.

lundi 23 août 2010

Budget de l’audiovisuel public

Alors qu’il prend la direction de France Télévisions, Rémy Pflimlin va trouver un groupe en danger. Le dossier de l’audiovisuel public témoigne à nouveau de l’impréparation qui caractérise ce gouvernement. On a appris vendredi dernier que le financement de France Télévision n’est plus assuré pour l’avenir. Les seules taxes prévues pour pallier la perte de recettes liées à la suppression de la publicité après 20 heures s’avèrent insuffisantes. La situation apparaît à ce point critique qu’elle a dû faire l’objet de l’attention de l’équipe gouvernementale réunie au Fort de Brégançon.

La suppression de la publicité en soirée devait être compensées par deux taxes, l’une sur le chiffre d'affaires des recettes publicitaires des chaînes privées et l’autre sur celui des opérateurs télécoms. Mais L’Elysée, nettement plus sensible aux arguments des concurrents du service public qu’à ceux des entreprises qu’il est censé défendre, les a réduit à leur plus simple expression. Ces taxes, loin de rapporter les 450 millions d'euros initialement annoncés, ne permettront pas de répondre aux besoins des chaînes publiques.

Or, rien n’est fait pour corriger le tir. Au contraire, les députés UMP semblent prêts à enfoncer plus encore le clou, en s’opposant à une quelconque hausse des prélèvements à destination de l’audiovisuel public – alors que la suppression définitive de la publicité sur le service public est programmée pour la fin de l’année 2011.

Le Parti Socialiste réclame que soient accordés au service public de l’audiovisuel les moyens d’un fonctionnement pérenne et indépendant.

vendredi 20 août 2010

Réunion de Brégançon

Le président de la République a réuni aujourd’hui les conseillers et membres du gouvernement en charge des questions économiques et budgétaires à Brégançon. Après l’esbroufe sur la sécurité, voilà l’esbroufe sur la croissance de l’économie et la baisse des déficits.

Une nouvelle fois, les mesures annoncées sont loin d’être à la hauteur et cette réunion de travail s’apparente surtout à un énième coup de communication.

Le gouvernement s’obstine à surestimer la croissance pour 2011. Les chiffres du deuxième trimestre 2010 sont trompeurs et avant tout liés à la reconstitution des stocks des entreprises. La croissance ne devrait pas dépasser cette année 1,4% contrairement à ce que vient une fois encore de répéter le communiqué officiel. Elle devrait se situer entre 1,5% et 1,8 % en 2011, selon la majorité des économistes et des institutions internationales. C’est insuffisant pour redresser les comptes publics et il est urgent de prendre enfin des mesures efficaces.

Encore une fois, rien n’est véritablement annoncé pour réduire les niches fiscales. Le président de la République s’obstine à maintenir le taux réduit de TVA dans la restauration, l’allégement des charges sociales sur les heures supplémentaires et le bouclier fiscal, mesures pourtant extrêmement coûteuses et inefficaces.

S’agissant des dépenses, le gouvernement a confirmé et même renforcé la rigueur qui pèsera sur l’ensemble des Français, en particulier des plus modestes d’entre eux. L’hypothèse d’un gel des salaires dans la fonction publique est maintenant une réalité qui frappera lourdement l’ensemble des fonctionnaires.

Le Parti socialiste appelle le gouvernement à faire enfin preuve de réalisme et de pragmatisme en revoyant les prévisions de croissance pour 2011, afin de construire un budget réaliste, et en abandonnant les dogmes politiques au premier rang desquels le bouclier fiscal et le taux réduit de TVA dans la restauration.

Sans une profonde remise en question de la politique budgétaire et fiscale, ce sont les Français moyens et modestes qui porteront une nouvelle fois la charge du redressement des comptes publics, au détriment de la consommation et de la croissance et donc, in fine, au détriment de l’objectif recherché, la baisse des déficits publics.

jeudi 19 août 2010

Médaille Fields

L'école mathématique française vient une nouvelle fois d'être récompensée, avec l'attribution de deux médailles Fields et du Prix Gauss à des mathématiciens français. Le Parti Socialiste transmet ses chaleureuses félicitations à Ngô Bao Châu, Yves Meyer et Cédric Villani et y associe tous ceux qui les ont aidés et soutenus dans leurs travaux.

Les distinctions reçues aujourd'hui sont le fruit du talent extraordinaire de leurs lauréats. Elles ont aussi été rendues possibles par des Universités et des laboratoires de recherche. Le Parti socialiste se félicite de cette reconnaissance de la vitalité et de la recherche fondamentale française.

mercredi 18 août 2010

Un ministre sans cap !

Décidément, en matière de sécurité, il ne se passe pas une demi-journée sans nouvelle mauvaise surprise. Après les révélations hier sur les 3500 suppressions de postes dans la Police dans les trois années à venir, le ministre de l’Intérieur a annoncé mardi soir la suppression de la Police de proximité pour la seconde fois, après la première suppression en 2002 par N. Sarkozy lui-même.

On apprenait que les Unités Territoriales de Quartier (UTeQ) seraient supprimées au profit des Brigades Spéciales de Terrain (BST). Reprenant les arguments totalement faux de N. Sarkozy en 2002 sur la police de proximité, B. Hortefeux a expliqué que « ces policiers ne seront pas des agents d’ambiance ou des éducateurs sociaux. Ce ne seront pas des grands frères inopérants en chemisette qui font partie du paysage. Ce seront des fonctionnaires expérimentés qui travaillent dans une tenue d’intervention adaptée à leur mission : l’intervention et la répression des crimes et des délits ».

On reste sans voix devant ces arguments d’une abyssale sottise. Comme si les policiers des UTeQ n’étaient pas des fonctionnaires expérimentés, sur le terrain, chargés de faire respecter l’ordre public.

Surtout, alors que le développement des UTeQ, annoncé à partir de 2008 par N. Sarkozy, était au cœur de la politique de ce gouvernement, on se demande pourquoi subitement elles seraient devenues le symbole d’une Police laxiste et inefficace ? Est-ce un aveu d’échec, ou tout simplement un nouveau tour de passe-passe médiatique, qui consiste, selon la méthode habituelle de N. Sarkozy et de ses amis, à multiplier les annonces pour faire croire qu’ils agissent ?

Ce matin, nouvelle surprise. Le ministre a annoncé que les UTEQ ne seraient finalement pas supprimées, mais qu’elles allaient évoluer. Je voudrais donc demander à ce gouvernement s’il sait où il va. N. Sarkozy supprime la police de proximité puis crée les UTeQ, ensuite lui les supprime pour finalement ne plus les supprimer. Tout ceci traduit une improvisation qui n’est pas compatible avec une politique de sécurité sérieuse et dans la durée.

En outre, même si Brice Hortefeux est probablement fatigué par ses multiples déplacements aussi stériles que nombreux, il faut faire attention aux termes que l’on choisit. La notion de « brigade spéciale » renvoie aux plus sombres périodes de la seconde guerre mondiale. Les « BS » étaient une unité de la police de Pétain spécialisée dans la traque aux « ennemis intérieurs » travaillant en étroite collaboration avec les polices allemandes. Elles ont laissé dans les mémoires de l'époque (y compris parmi les policiers) un souvenir horrifié, à tel point que personne ne voulait plus les rejoindre.

lundi 16 août 2010

Et si M. Estrosi s'occupait enfin de l'industrie ?

Dans le Journal du Dimanche, Christian Estrosi - jamais en retard d'une démagogie - accuse les maires d'être responsables de l'insécurité en France. Les élus de terrain, par-delà leurs sensibilités partisanes, qui se battent au quotidien, selon leurs prérogatives et selon leurs moyens, auprès de nos concitoyens pour garantir le lien social et la tranquillité collective apprécieront d'être rendus fautifs de l'échec patent de M. Sarkozy en la matière alors qu'il est aux responsabilités depuis près de dix ans...

Dans les quartiers populaires et les zones rurales en particulier - où les habitants ont subi de plein fouet les dégâts des suppressions d'effectifs de policiers et de gendarmes décidées par le gouvernement -, la mise en cause des élus locaux pour masquer l'abandon d'État est ressentie comme une provocation insupportable et inacceptable.

M. Estrosi et le gouvernement dont il est membre sont tellement aux abois, faute de résultats et de justice dans leur politique, qu'ils en sont réduits à tout dire et tout médire pour faire oublier la montée des violences contre les personnes et des trafics, mais aussi la hausse des taxes et des tarifs durant l'été, le chômage qui continue d'augmenter et l'affaire Woerth-Bettencourt. Les maires n'oublieront pas l'agression gouvernementale du 15 août, agression contre leur action qui s'ajoute aux attaques contre leurs ressources et leurs capacités d'investissement.

Surtout, on aimerait que M. Estrosi, plutôt que de jouer les cow-boys de mauvais westerns pour tenter de devenir ministre de l'Intérieur lors du prochain remaniement en remplacement de son ami M. Hortefeux, se consacre à 100% à sa mission actuelle : être un ministre de l'industrie digne de ce nom. Il en est malheureusement très loin, ainsi qu'en témoignent la baisse de la production industrielle en juin et la suppression de 17 000 emplois industriels au deuxième trimestre dans notre pays, après - 29 000 emplois industriels au premier trimestre. Plutôt que de la démagogie en matière de sécurité, on aimerait de la part de M. Estrosi de l'efficacité pour nos PME, nos emplois, nos savoir faire industriels. Autant de sujets sur lesquels son silence et son absence sonnent comme de terribles aveux d'impuissance.

vendredi 13 août 2010

Crise du lait

La crise du lait, qui sévit depuis plus d’un an, menace gravement les 100 000 exploitations laitières de notre pays, qui connaissent pour la plupart une situation financière catastrophique.

Plus de la moitié d’entre elles, en particulier celles dirigées par les jeunes qui se sont lourdement endettés pour mettre aux normes et moderniser leurs outils de productions, sont directement menacées de faillite.

En acceptant le principe de démantèlement des quotas qui permettaient de contrôler et reporter la production sur l’ensemble du territoire, en faisant adopter par la majorité la loi de modernisation de l’économie qui a renforcé le pouvoir de la grande distribution, et en interdisant l’interprofession de fixer un prix indicatif du lait, le gouvernement porte une lourde responsabilité dans cette crise.

Aujourd’hui, le ministre de l’agriculture se montre totalement inactif et impuissant pour surmonter les difficultés et imposer aux industriels la fixation des prix qui permettent aux agriculteurs de vendre le lait au-dessus des coûts de production.
Au moment où la survie de plusieurs dizaines de milliers d’exploitations est en jeu, les producteurs de lait attendent autre chose du gouvernement que des souhaits. Ils attendent des actes leur permettant de vivre dignement de leur travail.

mercredi 4 août 2010

Tarifs électricité

En plein cœur de l’été, le gouvernement décide d’une nouvelle mesure défavorable à l’évolution du pouvoir d’achat.

Une hausse des tarifs de 3,4% en moyenne vient d’être annoncée et s’appliquera dès le 15 août prochain. Ce renchérissement de l'électricité va toucher plus de 28 millions de nos concitoyens et 4 millions d'entreprises, soit près de 94% des consommateurs français.

Mauvaise nouvelle au moment où ceux-ci vivent déjà une crise aiguë du pouvoir d'achat, et où la consommation, principal moteur de la croissance, plonge.

Pour nos concitoyens, cette hausse se conjugue aux augmentations substantielles du prix du gaz, de 15% au total cette année. La flambée des prix attendue de la loi NOME rendra encore plus critique cette situation – la Commission de Régulation de l’Energie annonce déjà des hausses de 12% pour 2010 et 3,5% pour les années suivantes. Cette nouvelle augmentation des tarifs détériorera encore plus le pouvoir d’achat des Français, pourtant déjà fortement affecté par l’explosion du chômage et la stagnation des salaires, et aggravera la précarité énergétique qui touche un nombre croissant de ménages.

Au delà de cette annonce, le parti Socialiste ne peut accepter l’argumentation qui l’accompagne.

La justification de cette hausse au motif que l’électricité des Français est l’une des moins chères d’Europe n’est pas recevable. Cette tarification résulte d’un choix assumé par les Français, celui du nucléaire. Mais cette acceptation des risques nucléaires par les Français ne vaut que par la maîtrise de nos coûts énergétiques.

Et malgré le discours du gouvernement, rien n’indique que cette augmentation contribuera aux investissements nécessaires à la pérennité d’EDF. Au contraire, cette dernière nous a habitué à privilégier la rentabilité à court terme – au prix d’expérimentations hasardeuses, à l’exemple du fiasco de sa campagne américaine - et le bien être de ses actionnaires – pour lesquels le dividende a augmenté de 55% chaque année entre 2004 et 2008.

Le Parti Socialiste appelle à la mise en place d’une tarification juste et responsable de l’énergie, qui prenne en compte les enjeux environnementaux, industriels et sociaux.

mardi 3 août 2010

Sécurité

Les dernières déclarations du Ministre de l'Intérieur et de sa majorité, après celles du Président de la République à Grenoble que le Parti Socialiste a dénoncées avec force, marquent un pas de plus dans l'outrance verbale et une dérive antirépublicaine qui abîme la France et ses valeurs par des lois d'exception aussi iniques que vraisemblablement anticonstitutionnelles.

La dureté des mots et la dérive des propositions n'ont d'égal que l'ampleur des échecs de Nicolas Sarkozy en matière économique et sociale comme en matière de sécurité. Il ne faut pas chercher ailleurs cet affolement de la droite.

Mais nous le disons avec force : nous ne laisserons pas masquer ces échecs comme les affaires qui touchent aujourd’hui la droite par un écran de fumée jouant sur les peurs.

Nous ne laisserons pas stigmatiser les étrangers, pas plus que les Français issus de l'immigration ou les gens du voyages, comme l'ont fait honteusement le Président de la République et sa majorité.

En matière de sécurité, à la politique spectacle et de coups de menton aussi inefficaces qu'anxiogènes de Nicolas Sarkozy, nous opposons une politique du résultat, celle que conduisent les élus socialistes partout en France, dans leurs collectivités territoriales.

Et pour avoir des résultats en matière d’insécurité, nous connaissons les solutions : il faut des policiers et des gendarmes alors que 10 000 postes ont été supprimés depuis quatre ans ; il faut une police de proximité qui a été démantelée par la droite ; il faut aussi une organisation efficace de lutte contre le grand banditisme et il faut enfin une politique de prévention sans laquelle il n'y aura que de résultats durables. On ne peut pas bâtir une société en ne maniant que la répression, la punition ou le châtiment. Ne croire qu’à la force, c’est avoir une vision myope de l’éducation et contribuer à fabriquer une société de haine qui ne fait que préparer les drames de demain.

lundi 2 août 2010

Déclarations de M. Ciotti

Le Chef de l’Etat veut fuir le débat sur son bilan en matière de sécurité : c’est un mauvais bilan, il le sait. Il cherche donc à détourner l’attention, en utilisant les vieilles recettes de la provocation. C’est la raison essentielle de ses annonces de Grenoble.

C’est dans cette même veine qu’il faut lire les nouvelles déclarations d’Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, qui annonce une nouvelle loi sur la responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants.
Celle-ci n’est évidemment pas utile car le cadre légal que prétend construire Eric Ciotti existe déjà. Dans le code civil, l’art. 1384 organise déjà la responsabilité des parents du fait de leurs enfants, fondée sur leur responsabilité morale d’adultes qui se doivent d’exercer leur autorité sur leur progéniture. Dans le code pénal, l’art. 227-17, adopté par la majorité RPR de l’époque, a déjà créé une sorte de délit de « mauvaise parenté » en introduisant la responsabilité pénale des parents. Cet article a d’ailleurs déjà donné lieu à des condamnations de parents de mineurs récidivistes.
Toutefois, si ce texte venait à être débattu au Parlement, les socialistes le combattraient en faisant des propositions fortes, pour voir enfin la France sortir de l'échec en matière de lutte contre l'insécurité. On ne peut pas bâtir une société en ne maniant que la répression, la punition ou le châtiment. Ne croire qu’à la force, c’est avoir une vision myope de l’éducation et contribuer à fabriquer une société de haine qui ne fait que préparer les drames de demain.