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Albert Likuvalu

jeudi 7 juillet 2011

Libye

En Libye, une situation d’urgence et de menace immédiate pour la sécurité des populations civiles a rendu nécessaire et légitime une intervention militaire sous mandat des Nations Unies. Le régime dictatorial de Mouammar Kadhafi, qui s’était déjà rendu coupable d’une répression sanglante et d’exactions criminelles contre les populations civiles, était sur le point de prendre Benghazi, la seconde ville du pays, et assiégeaient Misrata, la troisième, dont les populations en révolte contre la dictature n’étaient pas en mesure de se protéger elles-mêmes. La responsabilité de la communauté internationale était d’assurer cette protection conformément au droit international.

Cette intervention se fonde sur un mandat clair : la résolution 1973 du Conseil de Sécurité qui ouvre la possibilité d’utiliser tous les moyens, y compris militaires, pour protéger les populations civiles de Libye. Seule une intervention au sol est exclue.

En prenant part à cette intervention, la France, membre permanent du Conseil de Sécurité, assume ses responsabilités à l’égard d’une population en danger. L’avenir de la Libye et des pays voisins est un enjeu essentiel pour la Méditerranée comme pour la France. Les socialistes français ont compris et appuyé les révolutions arabes dans leurs aspirations démocratiques. Le gouvernement français, après avoir échoué à accompagner les transitions démocratiques en Egypte et en Tunisie, a aussi pris du retard dans la demande d’une zone d’exclusion aérienne.

Le 12 juillet, le Parlement sera appelé à se prononcer sur la prolongation de l’intervention militaire française en Libye. Le Parti socialiste juge la poursuite de cet engagement nécessaire à ce stade, dans le cadre du mandat des Nations Unies, mais rappelle qu’au-delà de l’intervention militaire, une feuille de route politique est indispensable pour l’avenir de ce pays et sa transition démocratique

La France doit dire clairement que l’action militaire ne suffira pas à elle seule à donner à la Libye la paix et à engager ce pays sur la voie des droits de l’Homme et de la démocratie. L’objectif de la communauté internationale doit être la fin de la dictature afin de permettre aux Libyens eux-mêmes de construire la solution politique dont leur pays et leur peuple ont besoin. La France doit rappeler les conditions indispensables au processus de transition démocratique : le départ de M. Kadhafi et la fin de son régime, l’arrêt de toute répression politique, le respect des droits de l’Homme et des libertés, le respect de l’intégrité et de la souveraineté de la Libye ainsi que des droits des différentes composantes de la société libyenne. La France doit jouer un rôle moteur au sein de l’Union européenne, pour l’Europe, en lien avec l’Union africaine, la Ligue arabe et l’ONU, accompagne le peuple libyen sur le chemin de la démocratie par le développement à terme de coopérations civiles.

Les pays de la région, la Ligue Arabe et l’Union Africaine ont joué un rôle déterminant dans le secours à la population libyenne, notamment en accueillant les réfugiés. Il est nécessaire qu’ils puissent continuer à jouer un rôle dans la phase de transition politique. La Tunisie et l’Egypte doivent être fortement aidées par la communauté internationale au plan politique et humanitaire.

Enfin, l’UE doit apporter des réponses à cette crise ouverte sur la rive sud de la Méditerranée, dans le cadre d’une politique de voisinage ambitieuse, car le destin de la Libye et de ses voisins est profondément lié à celui des pays d’Europe.

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