Bienvenue

Chers amis,

Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue sur mon nouveau blog. Vous y trouverez des informations fiables, rapides et précises sur le travail que je mène à l'Assemblée nationale mais aussi à Wallis et Futuna.

Je vous souhaite une bonne navigation.

Albert Likuvalu

vendredi 1 juillet 2011

Pour une vraie indépendance de la médecine du travail

Alors que des situations dramatiques de souffrance ont poussé des salariés à commettre l’irréparable ces derniers mois, il est évident que la santé au travail doit être une priorité de politique de santé publique. Le Groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche a présenté la semaine dernière ses propositions sur les risques psychosociaux au travail, lors d’un colloque portant sur cette thématique. Cette semaine, a été examinée une proposition de loi qui réforme la médecine du travail. Alors que la majorité semble avoir pour priorité de plaire au MEDEF, les députés SRC défendent l’idée d’une médecine du travail indépendante, et qui a les moyens de remplir son rôle.

En 2009 et 2010, les 9 mois de négociation et les 8 séances de discussion entre les partenaires sociaux sur « la modernisation de la médecine du travail » se sont soldés par un échec. Le gouvernement a alors décidé de passer en force sur ce dossier à l’occasion de la réforme des retraites, en reprenant sans surprise les positions défendues par le MEDEF. Avec la censure de ces dispositions, le Conseil Constitutionnel a donné raison aux socialistes qui dénonçaient la précipitation du gouvernement. La majorité a alors redéposé une proposition de loi, adoptée récemment au Sénat.

Ce texte est une réelle remise en cause de la médecine du travail puisque celle-ci sera désormais soumise à l’autorité de l’employeur. Par ailleurs, l’employeur désignera lui-même les salariés chargés de s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels. En réalité, le gouvernement a voulu traiter cette question de manière expéditive, en évitant la difficulté d’une réorganisation de la profession. Il a clairement engagé un processus qui aboutit à affaiblir le rôle de la médecine du travail, et à externaliser une partie de ses missions actuelles vers les médecins généralistes ou les médecins de ville.

La médecine du travail doit être dotée de moyens suffisants et la filière de formation revalorisée afin de jouer pleinement son rôle et d’établir un réel suivi du patient salarié. L’indépendance de la médecine du travail doit être préservée et renforcée. C’est pourquoi les députés SRC défendent la création de structures régionales paritaires de santé au travail présidées alternativement par un employeur et un salarié. Ces structures régionales seraient les employeurs directs des médecins du travail. Le maintien de l’accès direct de chaque salarié à son médecin du travail est un impératif majeur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire