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Albert Likuvalu

jeudi 7 juillet 2011

Durée légale du travail

Supprimer la durée légale du travail, ce vieux rêve du Medef, l’UMP le met au cœur de son projet politique. Le secrétaire général adjoint de l’UMP, Hervé Novelli, l’a clairement annoncé : si Nicolas Sarkozy est réélu, les 35 heures seront supprimées et la durée du travail directement négociée avec les entreprises.

On connaissait l’allégeance quasi-féodale de l’UMP au patronat. Depuis 2002 et pour servir les intérêts des grands patrons, le marché du travail a été passablement déréglementé : banalisation des contrats précaires (qui culmine avec la création du statut d’auto-entrepreneur), flexibilisation des salaires, exonérations de charges patronales… tout cela était censé libérer la croissance et l’emploi. Aujourd’hui, les chiffres du chômage toujours en hausse et le taux de croissance qui peine à dépasser 1% montrent l’inefficience de la politique menée par la droite depuis près de 10 ans.

Pourtant, l’UMP persiste et cherche à faire sauter les dernières garanties qui protègent les droits des salariés. Dernières cibles : les 35 heures et la durée légale du travail .

La durée légale du travail avait déjà été attaquée par la loi Fillon de 2004. L’application de la règle des 35 heures était alors suspendue dans les entreprises de moins de 20 salariés et le plafond annuel d’heures supplémentaires relevé de 120 à 180 heures.

Aujourd’hui, le projet de la droite est clair : il ne s’agit plus seulement de revenir sur la loi des 35 heures mais de mettre fin à la notion même de durée légale du travail. Si Nicolas Sarkozy était réélu en 2012, « les entreprises disposeraient d’un délai de 3 ans pour négocier directement avec les partenaires sociaux la durée du travail qui leur conviendrait le mieux » dixit Hervé Novelli. Autant dire que dans un contexte de crise de l’emploi, le pouvoir de négociation n’est pas dans les mains des salariés qui seraient forcés d’accepter sans broncher la durée qui leur serait imposée par l’entreprise.

Mais plus grave, avec ce projet, souhaité depuis longtemps par le Medef, on assisterait à l’avènement d’un marché de l’emploi ultralibéral où, sous couvert de liberté, le rôle de la loi se verrait réduit à néant. La relation de travail ne serait régie que par le contrat négocié entre l’employeur et l’employé dans un rapport de force inévitablement défavorable au salarié. Bref, en donnant le privilège à la négociation au détriment de la loi, on en revient au stade d’avant 1841 et de la première loi sur le temps de travail des enfants.

Les députés socialistes sont bien entendu opposés à ce projet et à la vision de la société défendue par l’UMP. Ils s’opposeront quoi qu’il en soit au détricotage du droit du travail et à la précarisation des salariés.

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