Bienvenue

Chers amis,

Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue sur mon nouveau blog. Vous y trouverez des informations fiables, rapides et précises sur le travail que je mène à l'Assemblée nationale mais aussi à Wallis et Futuna.

Je vous souhaite une bonne navigation.

Albert Likuvalu

lundi 31 janvier 2011

Education

Plan sciences, anglais à trois ans… les opérations de communication du ministre de l’Education nationale se suivent et se ressemblent. Derrière les incantations, les références aux « bonnes vieilles méthodes » et aux « fondamentaux » ou les plans qui se veulent innovants, Luc Châtel ne propose rien de neuf pour apprendre aux élèves à résoudre des problèmes et à raisonner.

Aider les élèves à acquérir goût et aptitudes, en mathématiques comme en langues, nécessite des enseignants formés. Alors que la formation professionnelle est laminée, que les jeunes enseignants sont envoyés sans aucune expérience devant des classes à temps complet, les « plans » de ce type n’ont aucune crédibilité. La proposition du ministre de créer des « modules » de formation en sciences serait risible si la situation des nouveaux enseignants et de leurs élèves n’était pas si tragique.

Puisque Luc Châtel semble si féru de mathématiques, il doit encore savoir faire une règle de trois : 16000 postes en moins et près de 60 000 élèves en plus, ce sont plus d’enfants par classe, moins de possibilité pour les équipes de se concerter pour mener des projets pluridisciplinaires, moins d’attention à porter à chacun des élèves…
L’empilement de mesures hétéroclites, mal pensées, non concertées, jamais évaluées, ne saurait masquer l’essentiel. La politique budgétaire idéologique du gouvernement prive aujourd’hui l’éducation nationale des moyens d’assurer la réussite de tous: bien davantage que des lacunes des élèves français en calcul mental, c’est cela qu’a révélé l’enquête PISA.

Condamnation de Radio France après le licenciement de Stéphane Guillon

Le conseil des prud'hommes a condamné Radio France, ce vendredi 28 janvier, pour le licenciement "sans cause réelle et sérieuse" de l'humoriste Stéphane Guillon.

Il est ainsi confirmé qu’il était légitime de s’interroger sur les origines et les conditions de la précipitation avec laquelle l’humoriste a été congédié.

Au-delà de ce cas précis, la réorganisation de la tranche matinale de France Inter est de nature à conforter toutes celles et tous ceux qui avaient, à juste raison, estimé que la réforme de 2009 avait placé les trois sociétés de l'audiovisuel public dans une situation de double dépendance politique et financière.

Le jugement du conseil des prud'hommes qui intervient aujourd'hui ne peut que contribuer à entretenir un doute regrettable sur les décisions des dirigeants de Radio France.

Plus que jamais, le Parti socialiste rappelle sa volonté d'assurer par la loi l'indépendance des rédactions et son engagement à revenir sur ce pouvoir de nomination que s'est attribué le chef de l'Etat.

dimanche 30 janvier 2011

Préservation de l’intégrité des œuvres culturelles

Le Groupe SRC a obtenu l’engagement du gouvernement d’élaborer très rapidement une circulaire pour garantir à la fois la préservation de l’intégrité des œuvres culturelles et les objectifs de lutte contre le tabagisme. Suite à cette avancée, les députés socialistes ont décidé de retirer leur proposition de loi visant à exclure le patrimoine culturel de l’application de la loi Evin, dans l’attente de cette circulaire. Les socialistes veulent mettre un terme aux dérives liées à une interprétation extensive, voire caricaturale, de la loi Evin qui interdit toute propagande, directe ou indirecte, en faveur du tabac.

La cigarette d’André Malraux effacée d’un timbre par La Poste, celle de Jean-Paul Sartre gommée du catalogue de l’exposition de la Bibliothèque nationale de France, la célèbre pipe de Jacques Tati disparue de l’affiche de son exposition dans le métro et remplacée par un ridicule moulin-à-vent… : véritables autocensures des services juridiques et de communication de ces organisations, motivées par la crainte injustifiée de poursuites judiciaires.

samedi 29 janvier 2011

Une citoyenneté égale pour les gens du voyage

Le discours présidentiel de Grenoble, l’été dernier, et la campagne de dénigrement des gens du voyage qui a suivi au sommet de l’Etat ont placé la majorité dans une contradiction impossible lors de l’examen mercredi de la proposition de loi socialiste visant à supprimer les lois inégalitaires dont sont victimes les gens du voyage. L’UMP reconnaît que la loi de 1969 qui impose aux seuls gens du voyage un carnet de circulation est discriminatoire. Elle admet que les obstacles que cette loi leur impose pour s’inscrire sur les listes électorales en font des citoyens de seconde zone. Elle avoue qu’une question prioritaire de constitutionnalité conduirait à la censure de cette loi par le Conseil Constitutionnel. Mais quand on lui propose d’en tirer les conclusions en abrogeant la loi de 1969, elle se met à ergoter, renvoie à un rapport sur les aires d’accueil qui n’a rien à avoir et conclue qu’il est urgent…d’attendre. Un consensus est pourtant à portée de main pour en finir avec cette violation du principe républicain d’égalité devant la loi. Mais une arrière-pensée électoraliste invisible continue d’empêcher la droite de reconnaître les gens du voyage comme partie pleinement intégrante de la communauté nationale.

Lutte contre les bidonvilles en Outre-Mer

On va peut-être enfin réussir à faire reculer les bidonvilles des DOM-TOM, grâce à la proposition de loi déposée par le Groupe SRC et adoptée par l’Assemblée nationale le 26 janvier. En effet aujourd’hui le constat est accablant, plus de 150 000 personnes vivent dans près de 50 000 habitations indignes, en Guadeloupe, Martinique, Guyane et à la Réunion. A Mayotte, il s’agit de plus de 40% de logements précaires ou insalubres. L’occupation sans titre foncier plonge les habitants de ces bidonvilles dans une extrême précarité. En créant un droit à indemnisation pour les occupants sans titre foncier lorsqu’ils perdent la jouissance de leur logement, cette proposition que le gouvernement et sa majorité ont accepté déshonorent la République et ses principes de justice sociale.


vendredi 28 janvier 2011

Droits des personnes LGBT

Après l’avoir déjà fait en octobre 2010 à propos de l’homoparentalité le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité sur le mariage des couples de même sexe, a de nouveau renvoyé le législateur à ses responsabilités.

En effet, la décision rendue publique ce matin par le Conseil constitutionnel ne censure pas l'interdiction du mariage homosexuel par la loi mais elle renvoie le Parlement à ses responsabilités et indique clairement que la constitution pas n'empêche le législateur de modifier la composition du mariage.

Or, toutes les propositions de loi des parlementaires socialistes, destinées à ouvrir le mariage aux couples de même sexe et à protéger les droits des familles homoparentales ont été rejetées par la majorité parlementaire.

La multiplication des affaires portées devant les tribunaux par des citoyen-ne-s ou des couples homosexuels lésés en dit long sur le fossé croissant entre les évolutions sociales et nos lois, que la droite refuse toujours de faire progresser.

Cet immobilisme est inacceptable : refuser de mettre un terme à ces injustices, c’est aussi baisser les bras dans la lutte pour l’égalité et contre les discriminations subies en raison du genre ou de l’orientation sexuelle.

Sur ce sujet encore, le gouvernement montre son incapacité à mettre fin aux discriminations, son incapacité à garantir à toutes et tous des droits égaux, son incapacité à moderniser la société française.

Le Parti socialiste s'engage à reconnaître et à protéger l’ensemble des familles et à permettre à tous les citoyen-ne-s d’accéder aux mêmes droits et aux mêmes responsabilités dès son retour aux responsabilités nationales. Il demande à la majorité parlementaire de se saisir sans tarder de cette question et d’accepter enfin de faire évoluer notre législation.

Intervention de la Police à la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration

Au mépris du protocole d’accord passé entre les travailleurs sans papiers en grève et la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, la Police a bloqué depuis l’accès de ces grévistes au local mis à leur disposition.

Cette intervention empêche la constitution des dossiers pourtant indispensables à la régularisation de ces personnes et vient souligner le blocage par le gouvernement lui-même des engagements qu’il a pris.

Au moment où est examiné au Sénat le projet de loi « immigration, intégration, nationalité », cette opération de police apparaît comme une scandaleuse mise en scène.

Le parti socialiste demande la levée immédiate de ce blocage et le respect des accords passés.

jeudi 27 janvier 2011

Lutte contre la récidive : pas de énième loi, mais des moyens

Une nouvelle fois, le Président de la République veut répondre à l’émotion d’un drame par l’annonce d’une énième réforme.

Pourtant, en 3 ans, 4 lois portant sur la récidive ont déjà été adoptées.
Aujourd’hui même les députés de sa propre majorité refusent toute loi d’opportunité.

Les professionnels de la justice, en premier lieu les services d’insertion et de probation (SPIP) ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur la situation de la justice dans notre pays. La Cour des Comptes a souligné, en juillet 2010 la situation tendue et précaire des ressources humaines en matière d’insertion et de probation.

Le suivi des personnes placées sous main de justice ne peut pas être assuré sérieusement en raison de l'affaiblissement de ces services, et des suppressions de postes.

Le Président de la République ne peut se dédouaner à nouveau de sa responsabilité sur des professionnels qui font leur travail avec les faibles moyens dont ils disposent

Limiter le risque de récidive c’est mettre un terme aux "sorties sèches" de détention, systématiser le suivi des détenus fragiles pendant leur détention et lors de leur sortie, cela passe notamment par le renforcement des services d’insertion et de probation.

Nous demandons au gouvernement de donner à la justice les moyens d’agir. A défaut, cette nouvelle gesticulation de Nicolas Sarkozy restera, une fois de plus, sans résultat.

L'indécence de Mme Pécresse

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a réagi aux critiques des présidents d'universités sur l'évolution de leurs budgets en indiquant qu' “il est indécent de la part des universités de se plaindre". Une fois de plus, Mme Pécresse a brandi des chiffres d'augmentation des budgets depuis 2007 pour tenter de faire croire que les universités seraient bien portantes aujourd'hui. Ce n'est pourtant pas le cas : les augmentations sont en grande partie dues à des manipulations budgétaires, et surtout le passage aux "responsabilités et compétences élargies" des universités a entraîné des coûts très importants pour les universités. Quoiqu'elle dise, Valérie Pécresse aura du mal à convaincre un étudiant d'université que sa situation a progressé depuis 2007 : nous avons toujours un encadrement pédagogique très insuffisant, faute de moyens humains. En euros constants, les crédits budgétaires de l'enseignement supérieur et de la recherche ont stagné depuis 2007, une fois les manipulations budgétaires mises à l'écart.
Mais Valérie Pécresse est allée encore plus loin dans l'indécence, en comparant la situation française à celle du Royaume-Uni ou de l'Allemagne, qui serait moins favorable. C'est faire semblant d'oublier que dans ces pays, la dépense par étudiant à l'université est bien plus forte qu'en France. L'objectif prioritaire du gouvernement devrait être de réduire l'écart, en augmentant réellement les dépenses pour les étudiants des universités françaises, qui sont très insuffisantes dans notre pays.
Au lieu d'essayer de masquer la réalité, il faut dire la vérité sur les moyens réels des universités françaises et engager d'urgence de nouveaux moyens, humains et matériels, pour développer celles-ci et réduire l'échec des étudiants en premier cycle universitaire. Les annonces sur le grand emprunt, qui promettent toujours pour plus tard ce que le gouvernement refuse de donner aujourd'hui, ne peuvent être une réponse à la crise dont les présidents d'université se font l'écho.

mardi 25 janvier 2011

Développement de l’éolien off-shore

Que de temps perdu ! A Saint-Nazaire, le président de la République a annoncé un appel d’offres pour cinq parcs d’éolien en mer qui aurait dû être lancé depuis des mois : il faudra attendre 2012 pour la sélection des candidats et 2015 pour le démarrage des premières machines. Le gouvernement n'a pas seulement tergiversé : il a revu ses objectifs à la baisse. L'annonce d'une première phase de 3000 MW se trouve à mi-chemin de l'engagement inscrit dans le Grenelle de l'Environnement. Il y a pourtant urgence à engager la transition énergétique de la France, donc la substitution graduelle des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie...) aux énergies fossiles.
Le zonage de l’appel à candidatures est national, mais le succès de l’éolien off-shore sera territorial. Structuration d'une chaîne industrielle d'excellence, de la conception à la maintenance en passant par la production ; inscription des éoliennes dans l'espace naturel et l'économie maritime – et d'abord la pêche ou le trafic des bateaux ; écoute des préoccupations des élus locaux et des citoyens ; formation aux métiers et aux savoir faire : pour relever ces défis, l'engagement des collectivités territoriales est indispensables. Grâce à leur action en matière de formation, de R&D, d'infrastructures portuaires notamment, les Régions à direction socialiste répondront présentes pour accompagner, innover, former, en lien avec l'ensemble des acteurs.
La première condition du succès réside dans la sélection des candidats à l'appel d'offres national. Le Parti socialiste souhaite qu'elle soit assortie d'engagements précis de la part des porteurs de projets, notamment pour mobiliser le tissu économique local et le réseau de PME et laboratoires de recherche situés en France. Parce qu'elles ont structuré des filières d'excellence, les Régions sont là aussi indispensables à la réussite industrielle de l'éolien off-shore. Le gouvernement gagnerait à les associer à l'élaboration des projets. De même, il est impératif que soit défini un cadre juridique stable, la politique de stop and go du gouvernement sur la filière photovoltaïque ayant les conséquences que l’on connaît.
La transition énergétique est un tout et le gouvernement s’est éloigné de cet objectif. Que sont devenus la fiscalité écologique et la contribution climat-énergie, le soutien au photovoltaïque ou au déploiement des véhicules propres ? Surtout, les énergies renouvelables ne se développeront qu'avec un soutien fort au pouvoir d'achat des ménages. Les collectivités locales encouragent les audits thermiques et l'isolation des logements et des bâtiments afin de réduire la facture chauffage des particuliers. Où est l'ambition nationale de réduction de la consommation d'énergies alors que la première énergie économisée est celle qu'on ne consomme pas ? Les promesses ne suffisent plus, il faut agir.

lundi 24 janvier 2011

Présidence française du G20

"Nous allons essayer de mettre d'accord tout le monde sur les indicateurs qui permettront d'analyser les déséquilibres persistants". Cette phrase du Président de la République illustre à elle seule le caractère hésitant et brouillon dans la forme et le recul sur le fond du discours de Nicolas Sarkozy.

Alors que nous étions habitués à des propos grandiloquents sur la refonte du système monétaire et financier mondial, sur la fin des paradis fiscaux ou des produits financiers « toxiques », suivis de décisions faibles voire inexistantes, cette fois-ci, même les déclarations de principe avaient perdu de leur force.

Les ambitions de la Présidence française ont visiblement été largement revues à la baisse. Nicolas Sarkozy s’est contenté de fournir un ordre du jour. Pourtant, nous sommes loin d’être sortis de la crise et le fonctionnement du système monétaire et financier est toujours aussi instable. Il est urgent d’agir.

Depuis plusieurs mois, le Parti socialiste européen et en son sein le Parti socialiste français ne cessent de proposer des mesures progressistes qui permettraient à la fois de refaire passer l’économie réelle avant la finance et de dégager des ressources pour financer des politiques de soutien à l’activité.

S’agissant de la stabilité du système financier international, les socialistes proposent :
- tous les produits dérivés, y compris les produits hors bourse (OTC) doivent être régulés,
- la vente à découvert sans contrepartie doit être interdite,
- une taxe sur toutes les transactions financières de 0,05% doit être introduite.
- pour les banques, la séparation entre les activités de dépôts et d’investissement.

S’agissant de la stabilité monétaire, le Parti socialiste demande également au Président de la République d’œuvrer, dans le cadre de la présidence française du G20, à la mise en place d’une monnaie de réserve mondiale.

S’agissant de la refonte de la gouvernance mondiale, le Parti socialiste propose un renforcement du rôle du FMI dans la mise en œuvre d’une réforme du système monétaire et dans sa régulation, et réitère sa demande concernant la présence de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) au G20, ainsi que la participation de l’Afrique à ces réunions. Enfin, il est urgent de prendre des mesures qui mettront réellement fin aux paradis fiscaux, à la fraude et à l’évasion fiscale, à l’évasion réglementaire et au blanchiment d’argent, en interdisant aux banques et aux établissements financiers de travailler avec les paradis fiscaux.

samedi 22 janvier 2011

La France condamnée pour conditions de détention inhumaines

La Cour Européenne des droits de l’Homme vient de condamner la France pour «conditions de détention inhumaines», sanctionnant des conditions de détention, certains traitements comme des fouilles intégrales répétées et l’impossibilité de recours effectif pour les détenus.

La situation de nos prisons a déjà provoqué par le passé plusieurs condamnations du Conseil de l’Europe, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et du Comité des Nations Unies contre la torture.

Combien de condamnations faudra-t-il pour que le gouvernement agisse ?

Face à cela, la loi pénitentiaire de 2009 a commencé d'apporter des réponses, mais elles sont insuffisantes.

Pour les socialistes, il faut redonner du sens à la peine en cessant d’en faire la réponse pénale unique : il est urgent de développer les peines alternatives. Il est impératif de faire des prisons des lieux où l’on respecte la dignité humaine et où l’on assure un véritable suivi aux détenus en les aidant à préparer leur sortie.

Les prisons doivent cesser d’être des simples lieux de "mise au ban", de fabrique de la récidive et doivent impérativement retrouver, au delà de la sanction de privation de liberté, leur objectif de réinsertion.

Retraites : les masques tombent

Le gouvernement vient de rendre publics les projets de décrets d'application de la loi sur les retraites. Les belles promesses sont parties en fumée et les masques tombent.

Alors que la droite se parait de toutes les vertus et prétendait avoir entendu les inquiétudes des Français en prenant en compte la pénibilité, il n'en est évidemment rien. Seule une infime minorité de salariés, exposés pendant plus de 17 ans à des facteurs de pénibilité, pourra tenter de faire valoir sa demande de partir en retraite à 60 ans dans le cas où son taux d'invalidité en résultant serait inférieur a 20 %. La tâche sera d'ailleurs quasi impossible puisque la charge de la preuve incombera au salarié, face à une commission ne comprenant aucun représentant des salariés.

La droite confond pénibilité et invalidité. Pire, elle avait promis de tenir compte des protestations des Français en ramenant le taux d'invalidité nécessaire pour une prise en compte de la pénibilité de 20 à 10 %. Il n'en est rien.

Fondée sur des contre vérités dès le départ, la réforme de Nicolas Sarkozy se poursuit dans la même veine : mépris à l'égard des salariés précaires, injustice envers le monde du travail, ignorance de la pénibilité, tel est le lourd prix à payer pour une réforme qui, au demeurant, ne règle rien.

Bilan de la sécurité en 2010 : ce que ne dit pas Brice Hortefeux

Le seul bilan de Brice Hortefeux est l'échec : plus de violences, plus de cambriolages, moins de policiers, moins d'investissement dans la sécurité.

Toujours plus de violence, plus de cambriolages

Tous les indicateurs qui concernent la délinquance du quotidien s’aggravent : hausse des cambriolages contre les particuliers, hausse des vols dans les lieux publics, hausse des atteintes à l’intégrité physique. Depuis 2004, les violences physiques ont bondi de 16 %.

Toujours moins de forces de l'ordre

Les policiers et les gendarmes sont toujours moins nombreux ; depuis 2007, Brice Hortefeux a supprimé 10 792 emplois. 2 882 postes ont été détruits dans le seul budget de 2011 !

Toujours moins d'investissement dans la sécurité des Français

Le budget 2011 consacre une diminution de l’investissement de - 6,5% pour la gendarmerie nationale et de 28,3% pour la police nationale. Alors même que les conditions de travail des fonctionnaires de police et de gendarmerie sont déjà déplorables.

Ni la reprise en main politique des chiffres de la sécurité, ni les chiffres maquillés de l'Observatoire national de la délinquance, organe totalement dépendant du ministère de l'intérieur, ne peuvent plus masquer la très nette détérioration de la sécurité quotidienne des Français.

Incapable d’anticiper les évolutions de la société, Brice Hortefeux vient de demander la rédaction « d’un livre blanc sur la sécurité publique »…alors même que la LOPPSI, loi de programmation 2009-2013 n'est pas encore votée...

Le bilan de 2010 est l’échec de la politique initiée par N. Sarkozy dès 2002 alors qu’il était ministre de l’Intérieur. C’est le résultat d'une agitation sans boussole d’une droite toujours prête à désigner des boucs émissaires mais jamais à agir vraiment pour la sécurité des Françaises et des Français.

jeudi 20 janvier 2011

Projet de loi immigration, intégration et nationalité

Le Parti socialiste salue l'adoption de deux amendements socialistes lors de l'examen du projet de loi immigration, intégration et nationalité en commission des lois au Sénat mercredi 19 janvier.
À l’initiative des Sénateurs socialistes, une des bases du projet de loi, la réforme de la procédure d'expulsion, est modifiée. Le projet de loi prévoyait de repousser de 48 heures à cinq jours le contrôle de la rétention par le juge des libertés et de la détention, un délai que les députés socialistes avaient estimé anticonstitutionnel. À travers cet amendement, le contrôle de la légalité de la rétention par un juge du siège, indispensable au respect des droits, est rétabli.

Par ailleurs, la privation du droit au séjour pour les étrangers malades a été supprimée.

Le Parti socialiste poursuivra le combat sur les autres volets inacceptables de ce texte.

mercredi 19 janvier 2011

Prêt à taux zéro

Le Premier Ministre a présenté hier le nouveau prêt à taux zéro, sensé doper l’accession à la propriété dans notre pays et « faire de la France un pays de propriétaires » selon la formule du candidat Sarkozy. Pour justifier ce slogan, il a rappelé qu’en matière de taux de ménages propriétaires de leur logement, la France devait rattraper la moyenne des pays européens. Mais il n’a pas précisé que parmi les pays ayant le taux de propriétaires le plus élevé on comptait essentiellement les pays de l’ancienne Europe de l’Est ; il n’a pas cité non plus le cas de l’Espagne qui, avec 83% de propriétaires, cherche à développer de nouveau fortement son parc locatif.

Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Sans doute parce que ces exemples montreraient en partie que l’accès à la propriété ne peut être « vendue » à nos concitoyens comme une solution de sécurisation absolue.

D’une part parce que, du fait de l’allongement de la durée de remboursement des prêts, les charges pèsent de plus en plus sur les accédants à la propriété et les rendent plus vulnérables face aux aléas de leur parcours. Ces charges pèsent d’autant plus lourdement que les revenus des ménages sont modestes ou moyens. La fin du remboursement du prêt ne signifie pas l’absence de charges : de nombreuses personnes âgées rencontrent des difficultés à financer les coûts liés aux frais d’entretien de leur logement ou de leur copropriété.

D’autre part, présenter l’accession à la propriété du logement comme le meilleur moyen de sécuriser la situation des Français revient à ignorer la réalité des faits : depuis 2007, l’accroissement du taux de propriétaires à été proportionnellement plus important parmi les ménages aux revenus les plus élevés. Quant à la jeune génération, avant tout mobile, avec des revenus limités, ce n’est pas un PTZ qui va enclencher la décision d’achat… Au final, vouloir mettre en place un système de protection sociale reposant avant tout sur la propriété du logement serait tout à fait inéquitable et accentuerait encore le phénomène de déclassement social en y superposant la notion de déclassement résidentiel.

Il ne s’agit pas d’opposer propriétaires et locataires, ni d’indiquer quelle serait la voie unique pour se loger. Le Parti Socialiste propose au contraire de redonner de la marge de manœuvre aux ménages, d’accroître leurs possibilités de mobilité au sein du parc immobilier avec des passerelles sécurisées entre logement locatif HLM, locatif privé et accession à la propriété. Il conviendra aussi de réduire les écarts de prix, devenus insensés, entre parc social et parc privé, notamment en instaurant des règles de régulation du foncier et des loyers. Seule une politique conjuguant diversité de choix, fluidité des parcours et action forte de régulation du marché permettra de desserrer l’étau du mal logement dans notre pays.

Déverrouiller le débat démocratique !

Stéphane Hessel devait participer ce mardi à un débat sur le Proche-Orient à l'ENS (rue d'Ulm) en compagnie de nombreuses personnalités, dont Elisabeth Guigou, ancienne Garde des Sceaux. Ce débat a été annulé à la demande du Président du Conseil représentatif des Institutions Juives de France. Ce dernier a d’ailleurs salué la réaction de la Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse qui l’aurait manifestement aidé à obtenir l’annulation de cette rencontre.

Le parti socialiste n’est pas partie prenante de la campagne de boycott des produits israéliens dont Stéphane Hessel est l’un des avocats. Néanmoins, nous dénonçons l’annulation d’un échange démocratique en un lieu de savoir et de débat, censé développer l’esprit critique de centaines d’étudiants. Valérie Pécresse devrait se concentrer sur les moyens qu’elle donne aux universités de former les étudiants, de leur offrir les cadres de débats et d’éveil intellectuel plutôt que d’intervenir pour empêcher un débat d’avoir lieu.

Le parti socialiste s’indigne que la parole de Stéphane Hessel, résistant et corédacteur de la déclaration universelle des droits de l’homme, soit aujourd’hui verrouillée.

LOPPSI 2

La LOPPSI 2, dont le Sénat débutera la seconde lecture ce mardi 18 janvier, est l’illustration même de la politique conduite par Nicolas Sarkozy : illusion du tout répressif et absence de vision politique.

Illusion du tout répressif car le gouvernement tente de masquer l’échec de sa politique par un nouveau durcissement du code pénal, et par un développement des fichiers et de la vidéosurveillance.

Qui peut encore croire après huit ans de cette politique, alors que la justice n’a plus les moyens de fonctionner, qu’il suffit de durcir les sanctions pour que la délinquance s’arrête ? Qui peut encore croire qu’il suffit de renforcer la surveillance vidéo ou le fichage pour compenser l’absence de policiers sur le terrain ?

Absence de vision politique car le gouvernement accumule les textes, les adoptant à la file sans aucune réflexion sur leur efficacité ou leur cohérence, et sans jamais réfléchir aux moyens, notamment humains, nécessaires.

Avec ce texte, la droite va encore plus loin avec une politique répressive irréfléchie et inconséquente, flirtant avec son extrême par des dispositions visant les étrangers et les populations précaires.

Et avec ce texte, la droite porte encore atteinte aux libertés en généralisant la vidéosurveillance, le fichage et le contrôle de l’Internet, en s’attaquant aux droits des mineurs, en réhabilitant la double peine.

Les socialistes portent une vision différente de la sécurité : une politique globale, qui agit sur l’ensemble des leviers, qui s’attache d’abord à rendre la société moins violente et moins productrice de violence, et qui ne soit pas au détriment des libertés publiques.

Les socialistes souhaitent une politique efficace et juste pour la sécurité publique, associant police et justice, renforçant la présence quotidienne sur le terrain, et mettant l’accent sur les zones les plus vulnérables.protection et de sécurité publique.

mardi 18 janvier 2011

Défenseur des droits

L'Assemblée nationale a examiné cette semaine le projet de loi visant à créer un Défenseur des droits. Sur le principe, les députés SRC ont la volonté de permettre l'émergence d'une telle institution, disposant des moyens et de l'indépendance nécessaires à la défense des libertés publiques.

Ce texte est en fait une déception. Non seulement, il dissout des institutions qui ont fait la preuve de leur efficacité (Médiateur de la République, Commission nationale de déontologie de la sécurité, Défenseur des enfants, HALDE et Contrôleur général des lieux de privation de liberté), mais en outre, il ne donne à cette nouvelle institution ni les pouvoirs, ni l'autorité, ni l'indépendance dont elle aura besoin pour remplir sa mission.

Lors des débats, les députés SRC ont défendu des amendements pour que le Défenseur des Droits reprenne les pouvoirs actuels des autorités administratives indépendantes existantes. La création de cette nouvelle institution ne doit pas se traduire par un recul en termes de moyens d'action par rapport aux dispositifs actuels. Ils ont également plaidé pour une amélioration globale du texte quant aux possibilités de saisines et à la composition des collèges.

Des dissensions sont apparues dans la majorité, notamment quant à la place de Défenseur des Enfants, qui ne sera plus qu'un simple adjoint. Plusieurs amendements socialistes ont pu être adoptés, sans que les déséquilibres du texte en aient été modifiés.

Hausse programmée des billets de train

L’annonce par la ministre de l'Ecologie et des Transport d’une hausse de 2 à 3% des billets de train à la fin du mois est une provocation. Elle intervient en pleine crise, alors que tous les prix augmentent et après des années de hausse du coût des billets largement supérieure à l’inflation. En novembre dernier, un rapport révélait que les prix avaient augmenté en moyenne de 3,4% par an de 2002 à 2009, soit une progression totale de plus de 26% sur cette période, soit le double de l’inflation.

Au moment où les Français réclament qualité et proximité pour leurs transports, le gouvernement décide de pénaliser un moyen écologique de déplacement, en contradiction avec ses engagements.

Et alors que la SNCF annonce renouer avec les bénéfices, le gouvernement avalise une hausse supérieure à l’inflation, pénalisant le pouvoir d’achat déjà en berne de nos concitoyens.

Le Parti socialiste réitère son opposition à cette hausse, et poursuit son appel à un plan investissement d'urgence massif dans le ferroviaire - instrument d’avenir d’une mobilité durable, fidèle à nos engagements en matière de solidarité et de performance sur l'ensemble du territoire français.

vendredi 14 janvier 2011

Liban

L'inquiétude est vive face à l’évolution de la situation politique au Liban après la chute du gouvernement d’union nationale.

L’ensemble des parties libanaises doivent renouer le dialogue pour rétablir ce gouvernement et préserver le fonctionnement normal des institutions.

Le PS apporte tout son soutien au peuple libanais dans cette démarche.

Le Liban a tout à craindre d’un autre conflit politique qui risquerait de conduire à de nouvelles confrontations intérieures.

Le PS appelle également tout ceux qui peuvent jouer un rôle au Liban, notamment les États-Unis et l’Union européenne, la France et les pays arabes, à contribuer activement à la recherche d’une solution négociée à la situation.

Egalité professionnelle

Une loi a été votée le 13 janvier, afin de garantir la présence de 40% de femmes dans les conseils d’administrations et de surveillance des grandes entreprises, ainsi que des établissements et entreprises publics.

Si cette loi constitue un progrès indéniable, au regard de la très faible présence des femmes dans les instances de gouvernance des entreprises, la promotion de l’égalité professionnelle nécessite des politiques publiques bien plus ambitieuses.

La rémunération des femmes est aujourd’hui inférieure de 27% à celle des hommes, elles sont davantage concernées par le chômage, les contrats précaires, les emplois subalternes, les faibles retraites. Face à ces inégalités, les mesures proposées par la droite se révèlent bien pauvres !

Pour promouvoir l’égalité professionnelle et les droits des femmes les socialistes proposent de :
- mettre en place un service public de la petite enfance, alors que les femmes comblent aujourd’hui les lacunes de la puissance publique, au détriment de leur carrière professionnelle ;
- garantir la parité au sein de tous les conseils d’administration et de surveillance ;
- garantir, sous peine de sanctions, la réalisation par les entreprises, d’un rapport de situation comparée et de négociations afin de réduire les écarts de salaires entre les femmes et les hommes ;
- majorer les cotisations dues par l’employeur, pour les temps partiels, aujourd’hui occupés à 82% par des femmes ;
- rendre obligatoire l’information des salariés sur les conséquences d’un travail à temps partiel sur le niveau de leur retraite, sur la possibilité de cotiser à temps complet et de bénéficier d’une prise en charge du surcoût par l’employeur.

Pour nous socialistes, l’égalité professionnelle est une priorité dans notre lutte pour promouvoir les droits des femmes et donner de meilleurs garanties à tous les salarié-e-s.

Le site du PS s'est largement développé, avec de nouvelles rubriques, des dizaines de dossiers, une boutique, des directs vidéos toutes les semaines, et une couverture de l'actualité politique du PS sans équivalent sur les sites des autres partis. Les retraites furent au cœur de cette actualité avec un dossier sur nos propositions, des vidéos pédagogiques, des outils pour l'action militante de terrain. Il accueille aujourd'hui 3 nouveaux espaces : propositions du PS, cantonales et primaires.

La vidéo s'est largement développée avec 660 vidéos représenant plus de 250 000 vues sur Dailymotion. Les clips régionales et retraites, figurent sur le podium des vidéos les plus diffusées, accompagnées des clips de désintox sur les propos de Nicolas Sarkozy, des voeux de Martine Aubry. Mais c'est le clip "Chercher" parodiant une publicité de google autour des bévues de Nicolas Sarkozy qui a rencontré le plus grand succès. De plus, la couverture vidéo en direct de nos événements (en particulier la Rochelle et ses 16 heures de direct) est de plus en plus populaire

Cette dynamique vidéo s'appuie sur la présence du PS sur les réseaux sociaux. Les internautes diffusent de plus en plus largement nos vidéos en particulier sur Facebook et twitter. Ce militantisme en réseau s'est largement développée et elle va se poursuivre crescendo en 2011, en particulier dans la perspective des primaires.

Tous ces outils, toute cette dynamique, organisée autour de milliers de militants sur le net et agissant sur le terrain font aujourd'hui du PS le parti disposant de l'offre en ligne la plus développée en France.

mercredi 12 janvier 2011

L'Hôpital public dans la tourmente

L’hôpital public est dans la tourmente, en butte à la politique de restriction imposée par le gouvernement. La situation est critique à l’AP-HP. Semaine après semaine, des situations de tension extrême se répètent : le week-end dernier plusieurs hôpitaux - Cochin, Kremlin-Bicêtre, Louis Mourier - ont dû refuser des admissions en réanimation. Il y a peu la direction de l’AP-HP prévoyait de réduire les capacités des services chirurgicaux d’urgence la nuit, les week-end et les jours fériés dans les hôpitaux de la région parisienne. Ces graves dysfonctionnements mettent en cause une nouvelle fois l’égalité d’accès aux soins pour tous.

Les socialistes dénoncent cette politique de restriction des moyens qui se traduit concrètement par le non accueil de certains patients. Alors que s'annonce la suppression de 3 à 4000 postes sur la période 2010-2014, cette crise démontre une fois de plus les effets pervers de la tarification à l’activité et de la volonté d'aligner le secteur public sur le secteur privé, alors que leurs contraintes ne sont pas les mêmes.

Les personnels hospitaliers n'ont pas besoin de la compassion de leur ministre ou des visites de courtoisie du Président de la République. Ils ont besoin de moyens leur permettant d'exercer leur mission avec la qualité et la réactivité nécessaires, là où des vies sont en jeu.

mardi 11 janvier 2011

Défenseur des droits

Alors que l’Assemblée Nationale débat du projet de loi relatif au Défenseur des droits, le Parti socialiste dénonce une occasion manquée et la volonté gouvernementale de faire taire des contre-pouvoirs.

Manquant l’occasion d’une réelle avancée démocratique, le projet du gouvernement marque un recul dans la défense des droits et libertés de nos concitoyens.

Ce texte est en réalité l’occasion pour le gouvernement et sa majorité de supprimer des autorités indépendantes ayant comme point commun d’avoir porté la critique sur l’action gouvernementale.

Punit-on la Défenseure des enfants pour ses prises de positions contre la rétention des enfants ? Fait-on payer à la Commission nationale de déontologie de la sécurité d’avoir dénoncé certains abus de pratiques policières ? Sanctionne-t-on la Halde pour ses prises de position contre les tests ADN ? Enfin, les rapports du contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonçant les conditions de détention sont-ils si gênants ?

La disparition d’institutions, à la légitimité reconnue y compris à l’extérieur de notre pays, et leur fusion au sein d’une structure fourre tout, privée de moyens d’investigations, désignée par le seul président de la République, nuira à toute efficacité dans les missions autrefois remplies.

Le Parti socialiste condamne cette démarche gouvernementale, qui poursuit l’élimination méthodique de tous les contre-pouvoirs.

samedi 8 janvier 2011

Propos de Christian Jacob sur les fonctionnaires

Après les attaques de nombreux responsables de droite contre les 35 heures, ce sont maintenant les fonctionnaires qui sont la cible de M. Jacob.

Dans un cas comme dans l’autre, la volonté de la droite est la même : précariser davantage les Français et attaquer l’ensemble des protections ou des droits dont ils bénéficient. Avec toujours le même sous-entendu mensonger : les Français ne travailleraient pas assez !

Les propos de M. Jacob sont par ailleurs déconnectés de la réalité. Sans doute oublie-t-il qu’il y a déjà quelque 870 000 contractuels dans la fonction publique, dont la situation est souvent précaire. Et que le licenciement d’un fonctionnaire est possible, dans des conditions qui ont été facilitées l’an dernier.

M. Jacob oublie également que la principale source de gaspillages aujourd’hui, c’est une réforme de l’Etat mal conduite, anarchique, coûteuse, qui désorganise les services, abaisse la qualité du service rendu à la population et dégrade les conditions de travail des agents.

Ainsi, plutôt que d’attaquer les fonctionnaires qui comme l’ensemble des Français sont les victimes des politiques dangereuses du gouvernement, M. Jacob ferait mieux de s’interroger sur la responsabilité de son gouvernement dans la crise que touche de nombreux services publics dans notre pays.

A moins que l’objectif poursuivi par ce gouvernement soit de précariser les fonctionnaires pour mieux les contrôler !

vendredi 7 janvier 2011

Espionnage chez Renault

Le cas d'espionnage industriel dont le groupe Renault a révélé avoir été victime concerne l’un des projets clés pour le futur du groupe, les batteries des véhicules électriques.

Face à ces révélations, le Parti socialiste exprime son inquiétude et demande que toutes les mesures soient prises pour déterminer les responsabilités et prévenir toute affaire similaire à l’avenir. Au-delà des procédures internes à l’entreprise, il revient désormais à la justice de statuer sur la responsabilité des salariés concernés et de se prononcer le cas échéant sur les sanctions appropriées.

Cette affaire démontre que l’espionnage industriel est une réalité pour les entreprises françaises, pour les grands groupes mais aussi pour les PME et PMI. C’est une preuve supplémentaire que nos entreprises innovent – notamment dans la filière de la mobilité du futur -, que nos fleurons industriels tel Renault sont attractifs, que le "made in France" intéresse, voire inquiète nos concurrents dans la compétition internationale.

Dans de nombreux cas, l’espionnage industriel ne relève pas du vol des données par les salariés mais de malveillances externes. Face à ce risque, il est nécessaire de renforcer l’arsenal de défense de nos outils industriels stratégiques et de notre potentiel de recherche et d’innovation. Cela passe notamment par un renforcement de la sécurité des réseaux informatiques et des installations de transmission des données.

Le Parti socialiste rappelle que l’Etat est l’actionnaire principal du groupe Renault. Il a donc une responsabilité particulière, non seulement vis-à-vis des stratégies industrielle et financière de l’entreprise (choix des sites de production, rétribution du capital et du travail), mais également de la protection face aux risques d’espionnage et de vols des données. Les intentions gouvernementales en la matière, hélas tardives, doivent être concrétisées sans délai.

Depuis plusieurs années, le Parti socialiste ne cesse d’affirmer qu’il y a un avenir pour l'industrie dans notre pays. Cette industrie ne doit pas être offerte à tous les maux de l’ultra-concurrence mondialisée, mais encadrée et protégée par la puissance publique. Ce cas d’espionnage souligne une fois de plus l’urgence d’une vraie politique industrielle et de recherche française et européenne. A condition de dépasser les effets d’annonce et d’y mettre moyens et volonté politique.

Agriculture biologique

Un pas en avant, trois pas en arrière… Ce slogan est désormais érigé en méthode de gouvernement par une droite incapable de tenir des promesses et engagements dans la durée. Le projet de loi de finances pour 2011 en offre un énième exemple probant, avec, cette fois, dans le viseur de la rigueur économique : l’agriculture biologique.

Dans l’euphorie du Grenelle de l’environnement en effet, le gouvernement s’était engagé à tripler la surface agricole biologique, avec des objectifs de 6% en 2012, et de 20% en 2020. Le crédit d’impôt accordé à tout exploitant abandonnant les pesticides au profit d’un mode de production bio avait vivement encouragé la création d’exploitations. On dénombrait jusqu’à une quinzaine de conversions journalières en 2010.

Seulement, la contradiction et la régression sont les deux mamelles du gouvernement. Aussi a-t-il fait voter la division par deux de cette aide fiscale, drastiquement réduite de 4 000 à 2 000 euros.

Seuls 17 millions d’euros sont donc prévus pour financer le crédit d'impôt pour l'agriculture bio, soit onze fois moins que le manne allouée aux exonérations fiscales au profit de la filière des agrocarburants : malheureusement, ni la santé des agriculteurs en proie aux dangers des pesticides, ni la défense des petites exploitations, ni les enjeux de sauvegarde de l’environnement ne pèsent face aux lobbies industriels. Ce gouvernement qui excelle dans l’art de la démolition cible ses coups de massue et épargne toujours les plus puissants.

Le Parti Socialiste condamne ce recul inadmissible des aides à l’agriculture biologique, et rappelle au gouvernement les engagements qu’il avait pris lors du Grenelle de l’environnement.

jeudi 6 janvier 2011

Le Président du déménagement du territoire

Alors que le Président Sarkozy s’est rendu une demi-douzaine de fois dans le monde rural pour flatter un électorat heurté par ses choix politiques désastreux, alors qu’une trentaine de députés de droite tente une opération de reconquête des campagnes par le truchement d’une proposition de loi en forme de plagiat grossier des idées développées par le PS, Bruno le Maire, ministre de l’agriculture, de la ruralité et de l’aménagement du territoire a, hier matin lors du conseil des Ministres, montré le véritable visage du gouvernement.

La « facilité d’accès via Internet à la plupart des services publics allège les besoins de présence administrative territoriale », peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des Ministres, consacré ce 5 janvier à ce que le gouvernement nomme pudiquement « la rationalisation des implantations de services publics ».

La couverture numérique de l’ensemble du territoire équivaut donc, pour la droite, à une autorisation de déshumanisation des campagnes et de fermetures des services de l’Etat dans le monde rural.

Les citoyens ruraux, qui, depuis plusieurs années déjà, subissent de plein fouet le désengagement de l’Etat, les cortèges de fermetures de services publics, la fragilisation des territoires, les conséquences du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, apprécieront sans doute ce nouveau coup de poignard porté aux campagnes.

Contre ce gouvernement qui laisse le monde rural en déshérence, le Parti Socialiste appelle les citoyens à se mobiliser massivement lors des élections cantonales des 20 et 27 mars, pour défendre les services publics locaux et œuvrer en faveur d’une ruralité moderne.

mercredi 5 janvier 2011

Intempéries en Guadeloupe

Les habitants de la Guadeloupe ont été frappés par les pluies diluviennes qui s’abattent sur leur île. Les autorités doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer dans les meilleures conditions possibles l’accueil et l’accompagnement des habitants sinistrés. Tout doit être fait pour réparer les dégâts provoqués par ces pluies et permettre un retour rapide à la situation normale.

Immigration

Déjà source de nombreux drames humains, la politique d’immigration mise en place par la droite risque de conduire à nouveau au démantèlement de familles, dont un voire les deux parents sont menacés d'expulsion.

Le Parti socialiste dénonce une politique qui consiste à multiplier les expulsions sans tenir compte des situations humaines et qui met en rétention pendant les fêtes plusieurs dizaines d'Haïtiens qui aspiraient à rejoindre leur famille, en dépit de toutes les promesses d’accueil répétées par la France.

mardi 4 janvier 2011

35 heures: le temps de travail en... Allemagne

Pierre-Alain Muet, député PS de Lyon, ancien président délégué du Conseil d'analyse économique, répond à Manuel Valls, pour qui il faut désormais «déverrouiller les 35 heures». Et rappelle que la durée hebdomadaire du travail est plus élevée en France (38 h) qu'en Allemagne (35,7 h).

En ces temps où la droite ne jure que par l'exemple allemand, et où certains à gauche cherchent l'originalité en reprenant la critique sarkozyste des 35 heures, il n'est pas inutile des rappeler les faits. La durée hebdomadaire moyenne du travail a toujours été plus élevée en France qu'en Allemagne et dans les pays européens plus développés. En 2009, dernière année disponible dans les statistiques de l'OCDE (1), la durée hebdomadaire moyenne du travail de l'ensemble des actifs s'élevait à 38 heures dans notre pays, nettement supérieure à celle de nos voisins, Allemands (35,7 h), Suédois (36,3 h), Britanniques (36,6 h), Suisses (35,1 h), Norvégiens (33,9 h), Danois (33,7 h), et a fortiori Hollandais qui, champions du temps partiel choisi, ont une durée hebdomadaire moyenne de 30,6 heures.

Et même lorsqu'on prend en compte les congés annuels, censés être beaucoup plus élevés chez nous qu'ailleurs, le Français travaille toujours plus que l'Allemand : 1550 heures en moyenne en 2009 contre 1390 de l'autre côté du Rhin. Les 35 heures des années 2000-2002 n'ont fait en leur temps que rapprocher la France de l'Allemagne. Ce sont en effet les seules années où les durées du travail ont été voisines en France et en Allemagne (36,5 heures en moyenne dans les deux pays en 2001-2002). La durée du travail a continué à diminuer en Allemagne après 2002, alors qu'elle augmentait à nouveau en France.

Il est vrai que le maintien de l'arme de destruction massive de l'emploi qu'est la politique de subvention aux heures supplémentaires en pleine explosion du chômage restera un cas d'école pour l'enseignement des décisions absurdes de politique économique. Favoriser la réduction du temps de travail ou au contraire les heures supplémentaires n'est pas une question idéologique, mais une question de situation conjoncturelle. Quand une économie est au plein emploi avec des fortes pénuries de main-d'œuvre, comme l'était la France dans les années 50, le recours aux heures supplémentaires est évidemment pertinent. Dans une situation de chômage massif comme c'était le cas dans les années qui ont précédé la mise en oeuvre des 35 heures ou à nouveau aujourd'hui, c'est naturellement la réduction du temps de travail la solution adéquate.

L'Allemagne, qui aborde avec pragmatisme la question du temps de travail, a massivement réduit le temps de travail et stimulé très fortement le chômage partiel - dont la dénomination pertinente est le terme allemand Kurzarbeit (travail réduit). La France, au contraire, s'est payé le luxe, dans cette crise, de subventionner à la fois les heures supplémentaires en même temps qu'elle subventionnait (un peu) son contraire: le chômage partiel ! Résultat: nos deux pays, qui avaient exactement le même taux de chômage à l'été 2008 (7,5 %), ont divergé, notre chômage a explosé (9,8 % fin 2010), alors que l'Allemagne, pourtant plus touchée que la France par la crise en raison de son ouverture aux échanges internationaux, a réussi à réduire le sien (6,7 %). Et comme les salariés sont restés liés à l'entreprise au lieu de se retrouver au chômage, l'Allemagne a pu, en 2010, retrouver une croissance forte.

Mais le débat récurrent sur les 35 heures montre que le thème du « travailler plus pour gagner plus » sur lequel Sarkozy a construit sa campagne était une totale mystification.

Outre que la durée du travail a toujours été plus élevée dans notre pays que chez nos principaux partenaires, toutes les affirmations proférées à longueur de discours sur ce thème par Nicolas Sarkozy sont des contre-vérités.

«Les pays qui ont le plus réduit le chômage sont ceux qui ont augmenté le temps de travail», disait encore le président en juillet. C'est exactement l'inverse. Les pays qui ont le plus réduit leur temps de travail sont ceux qui ont le taux de chômage le plus faible : les Pays-Bas (4,4 %), la Norvège (3,5 %), l'Allemagne (6,7 %), le Danemark et la Suède (7,8 %), alors que le taux de chômage harmonisé est de 9,8 % en France (2).

«Les 35 heures ont détruit la compétitivité.» Elle s'est au contraire améliorée de 1997 à 2002. Pendant toutes ces années la France avait un excédent extérieur compris entre 20 et 30 milliards d'euros. Depuis 2003, le solde extérieur n'a cessé de fondre, pour se transformer en un déficit croissant à partir de 2005, atteignant plus de 40 milliards en 2009.

«Les 35 heures n'ont pas créé d'emplois et ont nui à la croissance.» Toutes les études concluent à un impact des 35 heures compris entre 300.000 et 400.000 emplois. Pendant toute cette période (de 1997 à 2002), la croissance française a été très supérieure à la croissance européenne, et 2 millions d'emplois ont été créés (un record pour une économie qui, en un siècle, de 1896 à 1997, n'avait créé que 3 millions d'emplois). C'est aussi la seule période depuis vingt-cinq ans où notre pays a réduit fortement ses déficits, diminué sa dette et engrangé des excédents extérieurs record. Dans tous ces domaines, c'est l'inverse qui s'est produit depuis 2002 et plus encore depuis 2007.

Mais ce discours sur le «travailler plus» est aussi une erreur historique car toute l'histoire du développement économique depuis la révolution industrielle est une augmentation continue de la productivité du travail conjuguée à une baisse tout aussi continue de la durée annuelle du travail. On produit en une heure de travail 20 fois plus qu'en 1870 et on travaille 2 fois moins longtemps. Ce qui caractérise le développement économique dans tous les pays, c'est en effet le temps libéré et le développement des loisirs et du secteur non marchand. La dispersion des durées hebdomadaires du travail en Europe l'atteste : c'est dans les pays les plus développés que la durée hebdomadaire du travail est la plus faible et dans les moins développés qu'elle est la plus longue (plus de 40 heures dans l'Est de l'Europe et plus de 50 heures en Turquie).

Il est temps de sortir de ce débat idéologique pour engager une vraie réflexion sur l'organisation des différents temps de la vie. La tendance séculaire à la réduction de la durée annuelle du travail est appelée à se poursuivre. Et la vraie question dans notre pays n'est pas la durée hebdomadaire du travail mais la répartition du travail entre ceux qui ont un emploi et ceux qui en sont exclus, ainsi que sa répartition au cours du cycle de vie. Le travail est concentré dans notre pays entre 25 et 55 ans, alors que l'augmentation de la durée de vie appellerait une interpénétration plus forte des différents temps de la vie et non comme aujourd'hui leur succession brutale.

Plutôt que de perpétuer le débat idéologique qui a ponctué toutes les avancées sur la réduction du temps de travail depuis la loi de 1841 limitant le travail des enfants, il serait préférable de donner toute sa place à la négociation sociale. Car c'est elle qui permettra d'avancer réellement vers le temps choisi et de résoudre, par exemple, cette particularité française qu'une part importante des salariés à temps partiel le sont contre leur gré, alors qu'un nombre aussi élevé de salariés à temps plein souhaiteraient travailler à temps partiel choisi.

(1) On trouvera les statistiques correspondantes dans les publications de l'OCDE :
http://stats.oecd.org/Index.aspx?DatasetCode=ANHRS (durée annuelle, et sur la page suivante, durée hebdomadaire)
(2) Taux de chômage harmonisés :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&plugin=1&language=fr&pcode=teilm020

lundi 3 janvier 2011

Liberté de la presse


L'entrée en vigueur de la loi hongroise sur les médias, le jour même où la Hongrie a pris la présidence de l'Union européenne, est un très mauvais signe pour l'Europe et pour la liberté de la presse.

Cette loi contraint les journalistes à obéir aux injonctions d'un Conseil des médias soumis au parti au pouvoir, en exposant à des peines allant jusqu'à 730.000 euros d'amendes les médias qui porteraient atteinte à "l'intérêt général, l'ordre public et la morale" ou qui livrerait des "informations partiales", notions si vagues qu'elles laissent libre cours à l'arbitraire.

Cette loi viole également le principe de protection des sources, en imposant aux journalistes la communication des sources pour les questions relevant de la sécurité nationale.

Le Parti socialiste dénonce cette violation manifeste de la liberté de la presse, incompatible avec les principes défendus par les institutions européennes. Il partage les doutes légitimement exprimés par la Commission européenne et sera attentif à la stricte application du droit garantissant les libertés. En écho aux protestations des associations de journalistes, il demande l'abrogation immédiate de cette loi.