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Albert Likuvalu

mercredi 15 juin 2011

Proposition de loi décrochage scolaire

Chaque année, 150 000 jeunes sont exclus du système scolaire, sans diplôme et sans qualification. Face aux politiques de sanctions et de suppression de postes menées depuis 2007, les députés du groupe SRC veulent s'attaquer aux causes du décrochage et non à ses conséquences. Dans la proposition de loi qu’ils défendent à l’Assemblée le 9 juin, ils présentent plusieurs mesures pour lutter contre le décrochage scolaire et contre la stigmatisation des jeunes concernés.

Aujourd’hui le système scolaire exclut trop de jeunes, les plongeant dans la défiance envers eux-mêmes, provoquant souvent un sentiment d’abandon à l’origine de violence. Le décrochage scolaire survient très tôt parce qu’il est souvent la conséquence de difficultés familiales, scolaires, psychologiques ou sociales.

La lutte contre le décrochage scolaire répond à trois exigences :

  • une exigence économique : 50% d'une classe d'âge devrait être diplômée de l'enseignement supérieur en 2010 (objectif de Lisbonne de 2000).

  • une exigence d'égalité sociale : le décrochage scolaire frappe presque exclusivement les enfants des milieux défavorisés socialement et culturellement.

  • une exigence démocratique : l'école est le lieu où se construit l'attachement de chaque enfant aux valeurs de la République.

Face aux politiques de sanctions et de suppression de postes menées depuis 2007, la proposition de loi socialiste propose de s'attaquer aux causes du décrochage et non à ses conséquences.

Des mesures de prévention sont proposées :

  • allonger la scolarité obligatoire à partir de 3 ans : une politique dynamique en faveur de la petite enfance est une priorité pour lutter contre l'échec scolaire. L'école maternelle joue un rôle essentiel dans la réussite scolaire, principalement dans les milieux défavorisés.

  • prendre des mesures d'accompagnement pendant le temps scolaire : un dispositif d'accompagnement de l'exclusion, un maintien de la continuité éducative pour les élèves exclus est organisé, un tutorat pour les élèves en difficulté scolaire. De plus, la création d'une cellule de veille éducative pluridisciplinaire pour détecter le décrochage dès le début et la remédiation à l'intérieur du temps scolaire est organisée en élargissant le rôle des enseignants du réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficultés (RASED)

  • créer un climat de confiance autour de l'école, créer le désir d'école chez les jeunes et leurs parents avec l’abrogation de la loi du 28 septembre 2010 dite loi Ciotti sur l'absentéisme scolaire et la suspension des allocations familiales. Ce dispositif est stigmatisant, injuste et inefficace, il s'attaque à un symptôme et non aux causes réelles du décrochage.

Ces propositions ne peuvent s’appliquer dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP).

Pour rappel, le gouvernement prévoit à la prochaine rentrée scolaire 2011, la suppression de 16 000 postes d'enseignants (60 000 l’ont été depuis 4 ans) et 1500 classes seront fermées.

La proposition de loi des députés SRC est dans une logique de prévention et s'oppose aux politiques menées depuis 2007.

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