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Albert Likuvalu

jeudi 9 juin 2011

Handicap

La Conférence nationale du handicap (CNH) réunie ce mercredi 8 juin par Nicolas Sarkozy met à jour le bilan catastrophique de la droite en matière de handicap. Autant la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances avait représenté un progrès, autant elle a été vidée de son sens depuis la dernière CNH en 2008. La mise en accessibilité des bâtiments publics prévue pour 2015 a été repoussée sine die. Le Conseil d’Etat vient d’ailleurs de sanctionner ces reculs en annulant un décret de 2009 prévoyant des dérogations pour les locaux de travail. Mais à la fin du mois, ce sont l’ensemble des bâtiments neufs qui risquent d’être exemptés de l’obligation d’accessibilité par le vote définitif de la proposition de loi Paul Blanc alors que d’après l’INSEE, un demi-million de personnes sont confinées dans leur logement. Le taux de scolarisation des enfants en situation de handicap, présentée comme une priorité du président, reste un mystère car le gouvernement se refuse à donner les chiffres par académie et à reconnaître que dans leur majorité les enfants ne passent que quelques heures par semaine à l’école. Les enfants autistes sont particulièrement délaissé : 80% d’entre eux ne sont pas scolarisés. Les enseignants ne sont toujours pas formés au handicap. Les travailleurs en situation de handicap sont deux fois plus au chômage que l’ensemble de la population (19 % contre 9 %) et l’Etat qui se prétend exemplaire est très en retard : seuls 4% des fonctionnaires sont en situation de handicap, bien loin des 6% imposés par la loi aux collectivités comme aux entreprises. L’Education nationale continue de bénéficier d’une dérogation injustifiable à cette obligation sous prétexte qu’elle emploie des auxiliaires de vie scolaire pour l’accompagnement des enfants en situation de handicap, alors même que leurs contrats ne sont plus reconduits depuis 2010, ce qui prive les enfants d’un accompagnement indispensable. Cette liste serait sans fin : seules 13 500 des 50 000 places en établissement promises pendant le quinquennat ont été réalisées ; les centres relais, qui doivent permettre aux sourds et malentendants d’accéder aux services publics et tout particulièrement aux numéros d’urgence, sont complètement passés à la trappe ; les droits à la retraite des personnes en situation de handicap mais aussi des aidants familiaux ont été considérablement précarisés par la réforme de 2010 ; l’aide à domicile a été fragilisée, etc. Le handicap a même été exclu d’office de la réflexion sur la « dépendance » engagée par la droite alors que les usagers comme les professionnels s’accordent sur la nécessité d’envisager la perte d’autonomie à tout âge de la vie pour pouvoir compenser les incapacités de chaque individu. Les associations, comme l’APF, dénoncent une politique du handicap en faillite et menacent de boycotter cette conférence. Dans la cadre du projet pour 2012, la gauche s'engage à prendre en compte le handicap dans chaque loi soumise au Parlement, à assurer l’accessibilité de tous les services de l’Etat et des administrations et leur exemplarité en matière d’emploi et à garantir la scolarisation des enfants par le développement de vrais métiers de l’accompagnement sur la base de qualifications reconnues. L’objectif pour nous est de bâtir une ville accessible à tous où chacun puisse se sentir pleinement citoyen.

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