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Albert Likuvalu

mardi 28 juin 2011

Investissements d’avenir

Avec un calendrier qui en dit long sur les motivations de cette intervention de ce jour - 15 jours de retard -, le Président de la République vient de se livrer à un exercice d’autosatisfaction. Il n’a annoncé aucune nouvelle mesure alors que les milliards annoncés se réduisent comme peau de chagrin.

L’effort massif annoncé pour l’industrie et les PME se limite à 6,5 milliards d’euros. Quant aux Universités et aux laboratoires, ils attendent toujours de voir les 20 milliards que Nicolas Sarkozy, en campagne pour sa réélection, a annoncé ce matin avoir mis à la disposition de l’enseignement supérieur, de la formation et de la recherche.

A en croire le Président de la République, les Universités, laboratoires et organismes de recherche français se porteraient de mieux en mieux, grâce aux financements accordés dans le cadre de cet emprunt. C’est oublier un peu vite que les milliards annoncés sont parfaitement virtuels. Pour l’essentiel, il s’agit de fonds placés, dont seuls les intérêts peuvent être dépensés.... En réalité, c’est moins d'un milliard d’euros par an qui peuvent être utilisés par les Universités et les laboratoires soit, chaque année, 20 fois moins que les sommes annoncées par le Président de la République. En plus, ces sommes viennent se substituer aux crédits budgétaires. C'est ainsi que cette année, les crédits octroyés par le CNRS à ses laboratoires ont baissé de 11% : on déshabille Pierre pour habiller Paul.

Pour les entreprises, les plans d’investissement issus du grand emprunt manquent de vision stratégique. Ils sont mal ciblés et accordés sans coordination. Ils oublient souvent les PME et ne les encouragent pas à se regrouper pour former des entreprises de taille intermédiaire, ce qui est pourtant vital pour accélérer l’innovation et permettre notre déploiement à l’exportation.

Enfin, les crédits sont inégalement répartis, créant des déséquilibres massifs entre disciplines, entre filières d’avenir et donc entre territoires : le gouvernement est en train de créer des déserts scientifiques, d’innovation, de progrès technologique. Une gestion trop centralisée et la mise en concurrence des territoires et des structures entraînent une déstabilisation des entreprises innovantes, laboratoires et universités, peu propice au dynamisme scientifique et industriel.

Le Parti Socialiste s'est engagé, dans son projet pour 2012, à réviser cela La recherche et l’enseignement supérieur feront l’objet d’une vraie priorité budgétaire, pas d’un jeu de vases communicants. Les projets issus des "investissements d'avenir" seront intégrés dans le cadre de la Banque publique d’investissement (BPI) qui disposera de la masse critique nécessaire, qui rassemblera l’ensemble des structures existantes pour assurer une vraie coordination et qui sera pilotée localement par le biais de fonds régionaux d’investissement.

La situation de la France, déjà passée en deuxième division en termes de financement de la recherche et dont la compétitivité hors coût ne cesse de se dégrader, exige un effort réel et pas des exercices d'illusionniste.

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