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Albert Likuvalu

mardi 1 juin 2010

Sommet France-Afrique de Nice

Le lien singulier de la France avec l'Afrique a besoin d'une refondation, qui ne saurait se résumer à cette simple relation "décomplexée" que le président Sarkozy appelle de ses vœux. Pourtant, plus trois ans après l’élection de Nicolas Sarkozy, il est légitime de se demander en quoi il a jusqu’ici œuvré pour le renouveau ou la croissance économique. Au plan démocratique, la « Françafrique » n’a pas reculé et, bien au contraire, semble chaque jour reprendre de la vigueur. On ajoutera que la défense des valeurs de la France, pays des Lumières et des droits humains, n’est pas compatible de manière manifeste avec le discours plein de condescendance prononcé à Dakar en 2007 et jamais démenti depuis.

Le changement concret doit être celui d'un soutien au développement du continent, et si la sécurité en est une dimension importante, la promotion d'une réforme du conseil de sécurité qui garantirait un siège permanent à l'Afrique ne peut tenir lieu à lui seul de nouvelle politique de coopération française à l'égard de l'Afrique.

La refondation de notre coopération passe en particulier par :

- un renforcement des moyens de l'aide bilatérale en faveur de l'éducation, de la formation et de la construction des systèmes éducatifs du primaire au supérieur:

- un renforcement de la francophonie, une référence étrangement absente de l'allocution du président Sarkozy comme si le partage d'une langue commune avec les presque 100 millions de francophones africains ne comptait pas. C'est la promotion des cultures francophones qui permettra d'affermir cette solidarité de l'esprit dont parlait le président Senghor quand il évoquait le rôle et l'objectif de l'Organisation internationale de la francophonie et qui sera la base d'une relation égalitaire entre partenaires adultes.

- un soutien aux financements français auprès d'investisseurs africains par une réorientation de l'activité de l 'AFD au profit des PME pour une solidarité concrète, locale et productive

- une Aide publique au développement refondée dans ses bases et son ambition : les objectifs du Millénaire, bientôt révisés, comme feuille de route permanente, l’accès aux médicaments, le développement de la souveraineté alimentaire et, surtout, une remise en cause de la politique systématique de prêts au profit d’une politique de dons, d’échanges et de coopérations basés sur des objectifs contra-cycliques.

Entre l’Afrique et la France, il est temps de passer à une coopération, basée sur l'égalité, la confiance, et la solidarité. Il est grand temps d’ouvrir la voie à une indépendance véritable entre la France et l’Afrique, fondée non plus sur le pillage des ressources naturelles du continent, mais sur l’ambition commune du développement économique, social et démocratique de l’Afrique. Sur ce terrain, le bilan du président de la république est tout sauf convaincant.

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