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Albert Likuvalu

mardi 29 juin 2010

« De l’hyper-présidence à l’hyper-indécence »

Le Président de la République s’est fait élire sur la République irréprochable. En passant de la nuit du Fouquet’s aux cigares de Christian Blanc, on est arrivé à la République de l’indécence.
En mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu Président de la République. Après une nuit passée au Fouquet’s, il surprend de nouveau la France : il se rend sur le yacht de luxe prêté par Vincent Bolloré, l’homme d’affaires, ami du tout nouveau Président, présent cette fameuse nuit au Fouquet’s.
En août 2007, le bouclier fiscal est instauré. Les riches amis du Président peuvent se réjouir car leur protection rapprochée est mise en oeuvre.
En novembre 2007, lors d’une visite au Guilvinnec, un pêcheur en grève interpelle le Chef de l’Etat, la réponse de ce dernier, entouré de ses gardes du corps, fusera : «Toi si tu as quelque chose à dire, tu as qu’à venir ici !»
En décembre 2007, la République accueillera avec fastes Khadafi, ses amazones, ses chameaux et sa tente installés au palais de Marigny, face à l’Elysée. Il nous donnera alors des leçons sur les Droits de l’Homme.
En février 2008, chacun se souvient de sa visite au Salon de l'agriculture et de la célèbre phrase : «Casse-toi pauvre con !».
Quant aux nominations multiples et bien opportunes pour le pouvoir, notre Président en a usées avec plaisir. On notera notamment celle de François Pérol, ancien de son cabinet à l’Elysée aujourd’hui à la tête des Caisses d’épargne. Mais encore fallait-il ériger un système pour les télévision et radio publiques. Ce fut réalisé en février 2009 avec l’adoption de la loi sur l’audiovisuel qui lui donne les pleins pouvoirs pour nommer les présidents.
En octobre 2009, rien n’est interdit au Président d'imposer Jean, son fils, âgé à l’époque de 23 ans , qui n’avait pas encore achevé ses études de droit, à la tête de l’EPAD, structure qui gère le quartier d’affaires de la Défense avec ses 150 000 salariés, ses 200 000 habitants et son million de passagers transportés quotidiennement. Un écœurement des Français, une risée à l’international empêcheront finalement cet indigne parachutage.
En pleine crise, un Airbus A330 acheté 60 millions d’euros, qui bénéficiera d’aménagements intérieurs refaits pour près de 40 millions, est venu amputer le budget du Ministère de la Défense qui ne peut plus réparer ses hélicoptères comme il le souhaite.
Certainement décomplexés, on assiste à un festival des personnalités du pouvoir : nous passons allègrement de l’appartement de Fadela Amara, aux cigares de Christian Blanc (pour 12 000€), à la mission de Christine Boutin (pour 9 500 € par mois), aux 2 logements de Christian Estrosi, à la location d’un Jet par Alain Joyandet (pour 116 000 €) et à son permis de construire abusif pour sa maison au-dessus de Saint-Tropez, à l’augmentation de salaire de la nouvelle présidente de la Halde, Jeanette Boughrab, tout cela alors même que Nicolas Sarkozy permettait l’ouverture des jeux en ligne, favorisant ainsi le fils Balkany à la tête d’une des plus grosses sociétés de jeux sur le marché.
Que penser encore de l’affaire Woerth, dans laquelle le Ministre mélange allègrement ses casquettes ministérielles successives avec celles de trésorier de l’UMP. Et Mme Woerth dont la mission auprès de Mme Bettencourt, première fortune française, pose un problème d’éthique et de compatibilité par rapport à celles de son époux.
Et c’est ainsi que 3 ans après son élection à la tête du pays, alors que 2 millions de Français défilaient dans la rue pour clamer leur hostilité à la réforme injuste et irresponsable des retraites, notre Président fait «l’honneur » de recevoir le footballeur Thierry Henry.
Tout ceci a un sens : du club du Fouquet’s on aura glissé au quinquennat du Fouquet’s et de l’hyperprésidence à l’hyperindécence.

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