L’abandon de la politique d’aménagement du territoire défait peu à peu les services publics, paupérise les territoires les plus défavorisés et relègue des populations entières dans l’oubli. On le voit dans le secteur sanitaire où la fermeture de 42 établissements hospitaliers et la pénurie croissante de médecins créent de véritables déserts médicaux. Il en est de même pour l’école, avec les fermetures de classes conjuguées à la purge des effectifs enseignants (16 000 postes en moins en septembre 2011). La carte judiciaire a été pareillement retaillée avec la diminution d’un quart des juridictions qui éloigne un peu plus la justice des citoyens. Seul un nouveau partenariat entre la puissance publique et les collectivités peut redonner vie à un des principes fondateurs de la République, la solidarité entre ses villes et ses campagnes. C’est le sens du bouclier rural qui est :
une loi pour le développement des services publics de proximité
• Fixer les grands principes du fonctionnement des Services publics pour répondre aux besoins des populations
• Encadrer l’installation des praticiens médicaux sur l’ensemble du territoire
• Fixer des durées maximales d’accès aux services publics : 20 min d’une école primaire, 30 minutes d’un service d’urgences, 45 min d’une maternité…
• Améliorer l’accueil des tout-petits dans les écoles maternelles
une loi pour l’incitation au dynamisme économique
• Instituer les bases d’une nouvelle pratique bancaire à l’égard des TPE-PME dans les territoires
• Créer une caisse de mutualisation publique contre le chômage des commerçants, artisans et professions libérales ainsi qu’une caisse pour les agriculteurs
• Créer une Convention de commerce et d’artisanat rural pour soutenir la multifonctionnalité des commerçants et artisans ruraux
• Améliorer la couverture numérique du territoire en réinstituant la solidarité nationale
• Améliorer les infrastructures de transport en réinstituant la solidarité nationale
La majorité a déjà fait savoir qu’elle rejetait ce texte. Face aux propositions concrètes des députés socialistes pour redéfinir la politique d’aménagement des territoires ruraux autour d’une affirmation de l’équité de traitements de nos concitoyens, la majorité a joué la politique de l’autruche. Défendant la vision d’un Etat déménageur ignorant des effets de l’accroissement des inégalités territoriales, la majorité a démontré son incapacité à entendre les problèmes des Français et a choisi l’abandon des territoires en réponse aux demandes citoyennes.
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