Cette satisfaction du gouvernement est doublement incompréhensible :
- Incompréhensible, car rien ne permet d’étayer les prétendues économies affichées par le gouvernement.
Les économies annuelles ne dépasseraient pas, selon la Cour des comptes, 100 millions d’euros, en raison notamment des compensations, du recours croissant aux heures supplémentaires avec les suppressions de postes et des coûts de réorganisation (explosion de l’appel à des cabinets d’audit externes).
- Incompréhensible car les dommages de cette politique sont aujourd’hui manifestes. Moindre accessibilité aux services publics (réforme des cartes judiciaires, militaires, scolaires, fermeture de services déconcentrés…), moindre qualité du service rendu, stress au travail… On croit rêver quand le gouvernement se permet d’adresser des « feux rouges » à plusieurs ministères qui n’auraient pas été assez loin dans les économies.
Justice, Intérieur, Affaires étrangères, Solidarités et Cohésion sociale sont ainsi montré du doigt, alors que tous les jours l’actualité nous rappelle que ces administrations n’ont plus les moyens de fonctionner. Police, gendarmerie, justice, diplomatie sont exsangues. Les manques de moyens sont criants et met les personnels dans l’impossibilité d’exercer aujourd’hui les missions qui sont les leurs.
Le gouvernement doit mettre un terme immédiat à la casse du service public. Les Français attendent de l’Etat et des services publics qu’ils soient performants et efficaces, et que chaque euro dépensé soit un euro utile.
Mais la politique du gouvernement est à la fois inefficace – les économies sont microscopiques – et pénalisante pour tous les Français, car les services publics ne fonctionnent plus.
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