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Albert Likuvalu

mardi 14 décembre 2010

Recapitalisation d'AREVA


En dépit des annonces du gouvernement et du conseil d'administration tenu la semaine passée, rien n'est réglé en ce qui concerne l'avenir du groupe Areva. On doit même s'étonner, voire s'inquiéter, qu'une opération initiée il y a plus de six ans, officiellement mise en œuvre depuis un an et demi, et conclue après plusieurs reports successifs du conseil d'administration, débouche sur des décisions aussi limitées et temporaires.

Décidément, la volonté de politique industrielle, claironnée à tout bout de champ par le président et le gouvernement, échoue toujours à trouver des traductions claires sur les cas concrets d'entreprise. Car l'entrée du fonds souverain du Koweït complétée par l'Etat ne résout rien des questions stratégiques en jeu.

Que pèsent 900 millions face aux 6,5 milliards dont le groupe a besoin d'ici 2012 ? Que signifie la valorisation correspondante de 11,5 milliards alors que l'Etat en engageant le processus l'estimait à 15-20 milliards il y a quelques mois ? Quelle organisation pour l'activité minière, enjeu de toutes convoitises et maillon critique de la chaîne du nucléaire et du périmètre du groupe ? Quel message pour un partenaire industriel historique Mitsubishi, engagé avec Areva dans le développement d'un réacteur de moyenne taille, et recalé de cette augmentation de capital ? Quelle crédibilité donner à cette mesure alors que le rôle d'EDF, martelé comme stratégique depuis l'été dernier, n'est pas défini, ni clarifié et reporté à d'éventuelles futures opérations ?

En réalité, le gouvernement a été incapable de trancher entre les intérêts en jeu, pour faire valoir une authentique vision industrielle et afficher une politique énergétique nationale cohérente.

Le chef de l'état porte un coup de grâce au modèle intégré d'Areva qui faisait son succès par ses savoir-faire sur toute la chaîne de retraitement.

Il faut aussi rappeler la responsabilité de Nicolas Sarkozy dans la rupture capitalistique entre Areva et Siemens qui a porté un mauvais coup a l'indépendance énergétique de l'Union Européenne ainsi qu’à l'axe franco allemand.

Par amateurisme et court termisme, le gouvernement a sacrifié l'un des fleurons de l'industrie française.

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