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Albert Likuvalu

mardi 14 décembre 2010

Conseil Européen des 16 et 17 décembre


Alors que les nuages s’accumulent au-dessus de l’Europe – crise de la dette, crise de l’euro, croissance faible et incertaine, chômage de masse -, le Conseil européen des 16 et 17 décembre doit être l’occasion de réagir.

Les Chefs d’Etat et de gouvernement doivent réaffirmer fortement une priorité : tout faire pour accélérer la reprise économique et préparer les économies européennes à affronter la mondialisation dans les années et les décennies qui viennent. Il serait catastrophique que le nécessaire retour à l’équilibre des finances publiques se fasse au détriment de la croissance et de la préparation de l’avenir.

Le Parti socialiste demande donc des mesures fortes.

Face à la crise de la dette, il est décisif de doter l’Europe de dispositifs pérennes de gestion solidaire des capacités d’emprunt. L’émission d’euro-obligations, via une agence européenne de la dette, comme le demande les 26 partis sociaux-démocrates réunis au sein du PSE, permettrait de sortir l’Europe de l’impasse, en réduisant les écarts de taux entre pays et en apportant les moyens de financer des projets d’investissement d’envergure européenne, dans la recherche, l’industrie, les infrastructures, l’éducation, etc.

Cette proposition, avancée par les socialistes, est défendue par des personnalités très diverses, dont le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Malheureusement, à cause d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, qui s’est aligné sur la position allemande, ce sujet ne sera même pas mis à l’ordre du jour. Le Parti socialiste proteste vigoureusement face à cette frilosité consternante.

Le Parti socialiste demande également que des négociations soient engagées sur le rôle de la Banque centrale européenne. A l’exemple de la Réserve Fédérale américaine, la BCE doit pouvoir acheter des obligations d’Etat, ce qu’elle a fait au cours de la crise mais sans que cela soit officiellement pérennisé.

Pour accroître nos capacités d’investissement, la question du budget européen doit être rouverte. Dans l’immédiat, et face à la crise, la création d’une taxe sur les transactions financières de 0,05% - proposition portée par le Parti socialiste européen – devrait également être mise à l’ordre du jour. Le produit de cette taxe – 200 milliards d’euros à l’échelle du continent – serait un levier fort pour muscler l’Europe.

L’Union devrait également agir beaucoup plus vigoureusement contre les poisons qui minent la stabilité et la cohésion européenne. La réforme du système bancaire et financier n’avance pas. Le dumping social et fiscal continue. Il est insensé, par exemple, que l’aide nécessaire apportée à l’Irlande n’ait pas été accompagnée, en contrepartie, de l’exigence d’un relèvement de sa fiscalité sur les sociétés mais ait été au contraire assujettie à un plan de rigueur qui minera toute reprise économique. La mise en œuvre des mécanismes du fonds de stabilisation européen doit être conditionnée à des contreparties en terme d’harmonisation fiscale et sociale.

Telles sont les mesures qui seraient à même, dans le court terme, de permettre à l’Europe de lutter contre les désordres monétaires et contre la spéculation sur les dettes souveraines, et dans le long terme, de doter l’Union des moyens de préparer son avenir dans la stabilité.

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