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Albert Likuvalu

mardi 30 novembre 2010

Sommet de Cancun


La seizième conférence des parties sur les changements climatiques s’est ouverte hier à Cancun. Dans la lutte contre le changement climatique, Copenhague n’a pas débouché sur le traité cadre permettant de prendre la suite du protocole de Kyoto. Celui-ci expirant en 2012, un accord est nécessaire afin d’éviter un vide juridique.

Si un accord global paraît hors d’atteinte, ce sommet ne doit cependant pas être celui du renoncement. Cancun doit préparer la suite du protocole de Kyoto à Johannesburg en 2011. Des décisions concernant des enjeux sectoriels majeurs comme les mécanismes de financement, la création d'un fonds de lutte contre la déforestation (Redd +), l'adaptation ou encore les transferts de technologie doivent êtres prises.

Deux sujets majeurs se joueront donc à Cancun.

Tout d’abord, l’enjeu technique du financement et de l’accompagnement des pays en voie de développement pour l’adaptation et l’atténuation aux effets du changement climatique, sur lequel un consensus a été trouvé à Copenhague. Il s’agit, sur le court terme, d’un fonds « Fast Start » abondé de 30 milliards annuels d’ici 2012 ; puis, pour la question du financement de long terme, d’un Fonds climat de 100 milliards annuels d’ici 2020. Les modalités de cet accord – nature des financements, fenêtres thématiques, autorité de gestion -, demeurent aujourd’hui vagues. Elles doivent être fixées à Cancun. Nous défendons la nécessité d’une taxe sur les transactions financières internationales pour abonder notamment le Fonds climat.

Ensuite, celui des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le monde a besoin de leadership et de volonté politique. L’Europe doit retrouver le rôle qu’elle avait à Kyoto : dynamique et exemplaire. Elle doit s’engager à renforcer son objectif de réduction de CO2 de -20 à -30% d’ici 2020. Nous sommes d’ores et déjà à -17%, davantage en raison de la crise économique et des délocalisations des industries les plus polluantes dans les pays du Sud que par l’effet d’une mutation de nos modes de production et de consommation. L’objectif des -30% a minima d’ici 2020 est donc souhaitable et largement atteignable.

Le passage d’un objectif de -20 à -30% à horizon 2020 ne débloquera pas les négociations. Mais l’Union Européenne, par cette exemplarité, peut restaurer la confiance des Pays en voie de Développement. L’Union Européenne, par ce nouvel objectif, peut se remettre sur les rails d’une trajectoire lui permettant d’atteindre son objectif de long terme d’au moins 80% de réduction des émissions d’ici 2050 décidé par le Conseil Européen en 2009. Enfin, le passage à 30% permettrait d’engager le virage vers une économie verte, de faire des économies sur nos importations d’énergie fossile et de créer de nombreux emplois dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Ce virage, déjà entamé notamment par les collectivités territoriales, est la condition pour que l’Europe ne rate pas le basculement dans la compétitivité internationale sur les technologies vertes et vers un nouveau modèle de développement.

Cancun doit être une marche à ne pas rater dans la voie difficile mais indispensable vers un accord contraignant, décidé dans l’enceinte des Nations Unies pour que le multilatéralisme sorte renforcé.

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