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Albert Likuvalu

mercredi 24 août 2011

Sécurité à Marseille

En sanctionnant Gilles Leclair actuel préfet délégué pour la sécurité et la défense auprès du préfet de la région PACA et en le remplaçant dans ses fonctions par Alain Gardère actuel directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy commet une double erreur de diagnostic et de thérapie.

Erreur de diagnostic d’abord. La détérioration de la situation marseillaise ne doit rien à l’action de Gilles Leclair. S’il était compétent il fallait lui accorder du temps pour lui permettre d’agir en profondeur, s’il ne l’était pas pourquoi l’avoir nommé le 17 janvier dernier il y a seulement huit mois ? Les préfets se succèdent (trois en deux ans) et la dégradation se poursuit. Près de 3 000 vols avec violence ont été enregistrés au premier trimestre soit une moyenne de 26 agressions quotidiennes. Cinquante assassinats ont été décomptés en deux ans et le mois dernier encore deux personnes ont été tuées par balles. En 2010, 800 vols à main armés ont été recensés dans la seule ville de Marseille.

Erreur de thérapie ensuite. La droite a baissé les bras à Marseille comme dans bien des quartiers de notre pays. Elle ne cherche plus à rétablir l’ordre, elle tente simplement de contenir les désordres. Empêtrée dans la surenchère verbale et la frénésie législative, elle a conduit le pays dans une impasse : toujours plus de violence dans les mots pour toujours moins de sécurité dans les faits… Confrontée à sa propre impuissance, elle cherche des boucs émissaires. Aujourd’hui c’est un préfet contribuant ainsi à vassaliser un peu plus la hiérarchie policière. Hélas, le nouveau favori nommé, bien que membre du clan sarkozyste, ne pourra rien face à la dureté de la réalité : en quatre ans, la ville a gagné 40 000 habitants et a perdu près de 350 policiers !

A Marseille comme dans le reste du pays, il faut rompre avec cette spirale de l’échec. Les solutions que mettra en place le PS en 2012 s’articulent autour du triptyque : concentration des moyens, liberté d'action et efficacité dans l'emploi des forces.

Par concentration des moyens, il faut entendre l'engagement de tous les ressources disponibles dans les lieux et pendant les créneaux les plus sensibles, afin d'obtenir le meilleur effet possible sur le terrain. Appliqué aux quartiers sensibles, ce principe touche aussi bien les missions de prévention que d'intervention ou d'enquête. A Marseille, il faut que tous les services (police judiciaire, renseignements, sécurité publique) se fixent des objectifs communs et s’y tiennent, ce qui est loin d’être le cas…

S'agissant de la liberté d'action c'est celle qui doit être laissée aux responsables territoriaux de la police pour planifier et exécuter leur mission. Seul leur engagement dans la durée peut permettre une réussite durable et cet investissement ne peut être obtenu sans une pleine confiance accordé à ceux qui agissent au quotidien au plus près de nos concitoyens et auxquels une grande initiative doit être reconnue.

C'est ici qu'intervient le troisième principe destiné à optimiser l'emploi des forces. En effet, les conflits sont rarement de courte durée et l'instauration d'un climat apaisé dans les quartiers prend du temps. Aussi, les forces de l'ordre doivent-elles être employées avec un souci d'efficacité. Il s'agit là de ne pas multiplier les priorités à traiter en même temps et de cibler les efforts. C’est la vocation même des « zones de sécurité prioritaire » que nous établirons en lien avec les procureurs et les élus.

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