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Albert Likuvalu

jeudi 19 mai 2011

Psychiatrie : une loi sécuritaire et non sanitaire

Si une réforme de la prise en charge des malades psychiatriques est souhaitable, le projet du gouvernement est très critiquable car il procède d’une logique sécuritaire plutôt que sanitaire, même après la modification apportée par le Conseil constitutionnel concernant l’hospitalisation d’office. Il aggrave la stigmatisation dont sont déjà victimes ces patients en assimilant tous les malades à des personnes dangereuses.

Son application est d’ores et déjà vouée à l’échec en raison de la pénurie criante de moyens humains et matériels de la psychiatrie. De plus, l’absence de mesures concrètes permettant l’insertion des malades après leur hospitalisation, telles que l’augmentation du nombre d’appartements thérapeutiques ou d’activités encadrées par un personnel qualifié, montre que ce texte est inadapté. Il n’apporte pas de réponses suffisantes à la situation dramatique des malades et de leurs familles et n’offre aucune perspective d’amélioration de l’exercice de leurs fonctions aux personnels, qu’ils soient médecins, infirmiers ou agents administratifs.

L’imprécision de nombreuses mesures de ce projet de loi, l’introduction de notions aussi étrangères à l’humanisme médical et à la pratique psychiatrique française que le soin ambulatoire sans consentement, l’absence de réponses aux difficultés d’exercice psychiatrique nous conduisent à rejeter ce texte. Les 600 000 personnes qui rentrent, chaque année, pour un séjour en hôpital psychiatrique et les 72 000 personnes hospitalisées sans leur consentement méritent plus qu’une série de mesures. Ils ont besoin d’une véritable loi de santé mentale. Celle-ci manque cruellement, pour le plus grand dommage des malades et de leurs familles.

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