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Albert Likuvalu

mercredi 20 janvier 2010

Vœux de M. Sarkozy aux outre-mer depuis la Réunion


Le Président de la République a choisi d’adresser depuis la Réunion, hier, 19 janvier 2009, des vœux "particuliers" à l’outremer, initiative inédite qui souligne combien dans son esprit, il s’agit de Français entièrement à part. Dont acte. Ces vœux furent des vœux pieux : droit à un statut différencié pour chaque collectivité d’outremer, soutien au développement économique, égalité des chances, apologie de la diversité sans oublier la formule de circonstance sur l’outremer décrit comme une chance pour la France. Mais, s’agissant des annonces concrètes, chacun aura pu vérifier que si 2011 était annoncée comme l’année de l’outremer, cela ne serait pas le cas de 2010. Le chef de l’Etat a tenté de gommer le ton caricatural dont il est coutumier vis-à-vis de l’outremer. Mais, comme toujours avec N. Sarkozy, le naturel revient au galop.

Le Parti socialiste – qui depuis longtemps prône la mise en œuvre d’un autre modèle de développement pour chaque collectivité d’outremer – réafforme son refus catégorique de voir, outremer, rebaptisé « assistanat » ce qui, dans l’Hexagone, est qualifié de solidarité. Contrairement à ce qu’a laissé entendre le Président de la République, reprenant là une vieille antienne de la droite, les Français d’outremer ne sont pas des « assistés ». Ils sont au contraire et doivent être traités comme tels, des Français à part entière ayant le même droit que tous les autres à l’égalité républicaine et à la solidarité nationale, le développement endogène qu’ils appellent de leurs vœux, ne devant en aucun cas servir d’alibi au désengagement financier de l’Etat patent depuis 2007.

Les Français d’outremer ont – dans le respect des lois de la République – un droit plein et entier – celui de tous les citoyens - au débat démocratique et à la contestation économique et sociale, sans qu’au plus haut niveau de l’Etat leur soient en permanence adressées rodomontades, provocations et menaces, sans parler de l’épouvantail du "largage" brandi à chaque occasion par un Président qui – oublieux des devoirs de sa charge - est aujourd’hui le seul à évoquer à tout bout de champ « l’indépendance » de l’outremer. Au final, les vœux "spécifiques" du chef de l’Etat semblent surtout avoir servi de prétexte à un déplacement électoral dont le caractère fort peu républicain – s’il n’est pas, il est vrai, s’agissant de N. Sarkozy, l’apanage de l’outremer – n’en demeure pas moins sans guère de précédents pour la venue sur place d’un Président de la République.

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