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Albert Likuvalu

mercredi 8 septembre 2010

Réforme des retraites

Dès le début de l'examen de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, le Ministre Woerth a reconnu qu'elle n’est pas due aux évolutions démographiques que le gouvernement invoquait jusqu’à présent, mais qu'elle était la conséquence de la crise financière. L’aveu est de taille. Il confirme ce que les députés socialistes ne cessent de dire depuis le début de ce débat : le gouvernement fait payer aux salariés et particulièrement aux plus vulnérables (les ouvriers, les femmes, les précaires) la facture de la faillite du système bancaire et financier.
Par ailleurs, l’UMP ne semble pas avoir entendu la colère des Français. Les ajustements annoncés mercredi par Nicolas Sarkozy sont à la marge. En premier lieu, l’âge légal du départ à la retraite est maintenu à 62 ans. Cela aura pour effet de pénaliser les ouvriers qui ont commencé le travail jeunes, qui sont les plus usés par le travail et qui auront les plus petites retraites. Pour les femmes aux carrières souvent incomplètes, pour les précaires, pour les jeunes qui entrent de plus en plus tard dans la vie professionnelle, il faudra attendre pas moins de 67 ans pour atteindre une retraite à taux plein. Or, selon un sondage BVA, 55% des Français souhaitent que le gouvernement cède sur ces mesures d’âge.

Le Président baisse de 20 à 10% le taux d’incapacité permettant un départ anticipé. La majorité fait passer cette décision pour une avancée importante, mais sa philosophie reste la même. La prise en compte de l'invalidité, c'est à dire du handicap est profondément injuste puisqu’elle se borne à une approche individuelle et médicalisée et ne prend pas en compte les efforts différés dus par exemple à l'exposition à des produits toxiques. Enfin, aucun nouveau financement n’est avancé, la droite continuant d’épargner les hauts revenus. Toute la logique inégalitaire du texte est donc inchangée et motive la bataille projet contre projet que nous menons.

Ainsi dès l’entrée de l’article 5 portant sur l’allongement de l’âge légal de la retraite, Jean-Marc Ayrault a-t-il rappelé notre engagement solennel, qu’en cas de victoire en 2012, nous rétablirions le droit à la retraite à 60 ans. Non par dogmatisme ou par ignorance des évolutions démographiques mais parce que la retraite à 60 ans est le bouclier des ouvriers et des employés qui ont commencé à travailler jeunes et qui occupent les métiers les plus durs.

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