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Albert Likuvalu

mercredi 5 mai 2010

Lettre au Ministre de l'Education nationale

Albert LIKUVALU

Député des Iles Wallis et Futuna

Réf. AL/2010 – AN






Paris, mardi 04 mai 2010




Monsieur le Ministre,



Par correspondance en date du 23 avril 2010, vous avez bien voulu répondre à ma saisine datée du 7 avril 2010 concernant la situation difficile que connaissent les établissements scolaires à Wallis et Futuna, et je vous en remercie.


Comme vous avez exposé très longuement dans votre lettre, le cyclone Tomas est venu aggraver l’état matériel du seul Lycée du Territoire, des collèges et des écoles.


Depuis 1993 les travaux prévus pour le lycée, n’ont jamais été réalisés réellement ni sérieusement malgré les nombreux rapports d’expertise réalisés à l’initiative de votre ministère, comme celui de l’architecte Amselem en 2003, les rapports CHS et véritas en 2004 et celui de l’ingénieur des bâtiments Zulberty en 2006. Tous ces rapports s’accordaient pour dénoncer un état d’insécurité, de dégradation générale des bâtiments et concluaient que dans de telles conditions, l'établissement était trop dangereux et devrait fermer ses portes pour permettre la réalisation des travaux et de 2000 à 2009, 21,661 millions d’euros auraient été consacrés à ces travaux.


Etant présent à Wallis lors du cyclone Tomas, et le 17 mars 2010 sur Futuna pour les premières constatations et évaluations, accompagné de mon collègue, le député Bernard LESTERLIN, j’ai suivi le déroulement des événements et les visites menées par le Préfet et le Vice-recteur à Futuna. J’ai également participé aux discussions durant le blocage du Lycée, et lors de la rédaction et des conclusions sur le protocole de fin de conflit où les parents d’élèves et les enseignants déçus par l’attitude du Vice recteur ont demandé son rappel. Ce point n°10 n’a finalement pas été retenu par un certain nombre des signataires mais soutenu par les parents d’élèves de Wallis et de Futuna. Les conditions imposées par tous sont celles du respect de l’application stricte et sans faille du protocole de fin de conflit.





Monsieur Luc CHATEL

Ministre de l’Education Nationale

Les mêmes conditions s’imposent aux collèges et aux écoles primaires de Wallis et surtout de Futuna où les parents exigent la réalisation des expertises et des travaux avant leur réouverture. Nous avons encore aujourd'hui même des manifestations de mécontentement des parents d'élèves de Futuna qui interpellent l'Etat sur ses responsabilités.


C’est dans cet objectif que je sollicite de votre bienveillance une juste considération du problème des établissements scolaires à Wallis et Futuna afin que les décisions prises par les responsables soient mieux adaptées à nos situations. L’entêtement du Vice recteur et de ses accolytes a semé un doute et un manque de confiance de la population à l’égard des représentants de l’Etat et de l’Education Nationale.


Les informations sur les enseignants expatriés sont fausses puisque le seul hôpital de l'île de Futuna a subi d’importants dégâts, ne permettant pas la prise en charge des blessés et des malades car il n’existe aucun dispensaire sur place. Les seuls soins ont été assurés par l’équipe de secours d’urgence de l’armée, seulement deux semaines après le cyclone.


J’ai obtenu de sources sûres que le Vice-recteur a interdit fermement aux enseignants expatriés de quitter Futuna sans exception, geste étant qualifié comme un abandon de poste.


Aucune cellule de crise ne s’est occupée spécialement de la prise en charge sanitaire des personnes choquées pour la simple raison qu’elle n’a jamais été créée concrètement à Futuna.


Pour les travaux du Lycée, le Préfet nous a fait des discours sur la réhabilitation du bâti, mais plus personnes n’y croit. Les wallisiens et futuniens ont été plusieurs fois bernés par les représentants de l’Etat qui ont fait des promesses toujours non tenues.


Notre Territoire a besoin de fonctionnaires qui ont la capacité de s’adapter à la vie insulaire, de comprendre les vrais problèmes locaux et de prendre les décisions adaptées.


Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes respectueuses salutations


Albert LIKUVALU

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