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Albert Likuvalu

lundi 10 mai 2010

Engagement national pour l'environnement

En recul sur de nombreux points par rapport au « Grenelle 1 », le projet de loi portant engagement national pour l'environnement entérine le désengagement de la majorité.
Le développement durable étant « une urgence, une nécessité », le Grenelle de l’environnement devait être l’acte fondateur d’un « New Deal écologique », la pierre angulaire d’une véritable
« révolution ». Tous les acteurs concernés - associations, syndicats, entreprises, Etat et collectivités territoriales - ont été invités à y travailler main dans la main. Ils s’y sont attelés pendant quatre mois. En 2009, les conclusions de ces travaux ont donné naissance à la loi d’intention du « Grenelle 1 », dont les grands principes ont été votés à la quasi-unanimité.
Dans un esprit constructif et vigilant, les députés du groupe socialiste, radical et citoyen ont pris acte des bonnes intentions du gouvernement, pourtant dépourvues à ce stade d’engagements fermes et financés et pris date pour la loi du « Grenelle 2 », qui devait transcrire ces grandes déclarations et surtout assurer leur financement.
Nicolas Sarkozy affirmait en 2009 ne pas comprendre comment signer le pacte de Nicolas Hulot au printemps de 2007 et renier sa parole. En mars 2010, à l'occasion du Salon de l'Agriculture, les propos du Président de la République relativisaient fortement le poids des objectifs environnementaux.
Entre temps, il y a eu le chantier d’une « taxe carbone » injuste socialement et inefficace écologiquement, avant un recul brutal, faisant craindre un abandon d'une fiscalité écologique pourtant nécessaire. Il y a eu aussi le Sommet de Copenhague sur le changement climatique qui a provoqué une déception à la hauteur de l'espoir suscité.
A cela, s'ajoutent la crise et le plan de relance qui n’a pas tenu compte de la dimension développement durable. Par ailleurs, les actes du gouvernement ont de leur côté constitué des reculs flagrant : relance des infrastructures autoroutières et de la voiture individuelle, refus de s’attaquer aux entreprises polluantes, dérégulation du secteur de l’énergie et privatisation du gaz, report de la « taxe poids lourds », loi sur les OGM, opposition de la France aux mesures pour enrayer la vente de bois illégal en Europe…
Censé concrétiser les principes du Grenelle 1, la loi du Grenelle 2 est une déception. Catalogue de 267 articles, de mesures techniques et d’ajustements, composés de reculs importants à déplorer (renoncement à une agriculture respectueuse de l'environnement, aucune mesure forte pour le développement de l’agriculture biologique ; recul sur l'interdiction des pesticides; recul sur l'étiquetage environnemental ; mesures pour protéger la biodiversité ni contraignantes, ni financées ; report de l’éco-taxe poids-lourds après 2012 ; manque de mesures pour lutter contre la précarité énergétique ; abandon de l'objectif de 23 % d'énergies renouvelables et mort programmée de l'éolien terrestre…) que les députés sont sommés d’examiner en 30 heures. Les députés du groupe socialiste, radical et citoyen appellent à un nouveau modèle de développement écologique et social, et défendront dans l’hémicycle de nombreuses mesures visant à concrétiser enfin le Grenelle de l’environnement. Pour ce faire, ils réclament des conditions d’examen décentes pour un débat de qualité, à la hauteur des enjeux de la transition écologique.

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