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Albert Likuvalu

mercredi 25 mars 2009

Note de l’Insee : la France en grave récession

L’INSEE a publié le 20 mars sa note de conjoncture. Son diagnostique est pessimiste. L’activité économique française serait de nouveau en net repli au cours du premier semestre 2009 : le recul du PIB atteindrait -1,5 % au 1er trimestre puis -0,6 % au 2e trimestre, si les plans de relance mis en oeuvre en Europe commencent à produire à ce moment leurs effets. L’acquis de croissance pour l’année 2009 à l’issue du deuxième trimestre est très négatif : -2,9 %, ce qui signifie que la récession serait de cette ampleur sur l'ensemble de l'année si la croissance était nulle au cours des deux derniers trimestres.

Après sa chute du 4e trimestre 2008, la production industrielle française serait de nouveau en baisse, compte tenu de la contraction des débouchés extérieurs et intérieurs. Au 4e trimestre 2008, la production manufacturière a fortement baissé de -7,6 % ; -23,4% pour l’automobile ; -10,5% pour les biens intermédiaires. Le repli de la production industrielle serait de -7,0 % au 1er trimestre 2009 puis de -3,0 % au 2e trimestres 2009.

Les exportations françaises, après une baisse de -3,7 % au 4e trimestre 2008, baisseraient de -5,8 % puis de -2,5 % sur les deux premiers trimestres de 2009, la demande mondiale se contractant. Les importations se replieraient avec la demande intérieure. La nette baisse de la demande intérieure et des consommations intermédiaires intégrées dans les exportations induiraient au 1er semestre 2009 une baisse des importations françaises. Mais le recul des importations est de moindre ampleur que celui des exportations. In fine, notre commerce extérieur resterait déficitaire.

L’investissement des entreprises chuterait. Les entreprises, en réaction à faible une demande et à des conditions de financement difficiles, sous-utilisent leurs capacités de production. Elles réduiraient ainsi leur investissement de -5,1 % au 1er trimestre puis -3,4 % au 2e trimestre 2009.

Les ménages réduiraient aussi leurs investissements, principalement en logement, au 1er semestre, d’environ -1 % par trimestre. Cette baisse serait due au poids déjà élevé de l'investissement logement dans le revenu ; le retournement des anticipations de hausse de prix, qui ne laisse plus comme les années antérieures de perspective de plus-value à terme ; et le durcissement des conditions d’emprunt. Il.

La baisse des prix des produits énergétiques, alimentaires, et des consommations intermédiaires, mais aussi la faiblesse de la demande, orienteraient l’inflation à la baisse, soit +1,4 % en glissement annuel en juin 2009.

La consommation reste faiblement soutenue par la prime à la casse. La dégradation du marché du travail et les incertitudes économiques poussent les ménages à modérer leur consommation, voire, lorsqu’ils le peuvent, à épargner par précaution. Même si la prime à la casse inciterait toutefois les ménages à acheter des automobiles, la consommation ne progresserait que faiblement au 1er semestre 2009 (de +0,1 % à +0,2 % par trimestre).

Le recul de l’emploi et la hausse du chômage s’amplifieraient début 2009. Du fait de la nette contraction de l’activité depuis fin 2008, le marché du travail français perdrait de nombreux emplois début 2009 : - 330 000 postes au 1er semestre, après -110 000 postes au 2nd semestre 2008. L’industrie serait particulièrement touchée. Ainsi, le taux de chômage au 2e trimestre 2009 serait en France métropolitaine de 8,8 %, soit +1,5 point en un an.

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