En 2007, selon l’Insee, 52 % des profits ont été réinvestis dans les entreprises et 42 % distribués en dividendes. Les salariés ont obtenu 5,5 % des profits après impôt sur les sociétés sous forme d'intéressement et de participation.
On est déjà loin des 3 tiers voulus par Nicolas Sarkozy. Mais de plus, l’INSEE base ses calculs uniquement sur des concepts de comptabilité nationale, qui ne prend mal en compte certains aspects de la comptabilité et des réalités de l’entreprise.
Le mensuel Alternatives Economiques a affiné les calculs de l’INSEE. Sur un chiffre d'affaires global de 2260 Mds € en 2006, les entreprises avaient réalisé 137 Mds € de bénéfices avant impôt, soit 6 % de leur CA. Après s’être acquitté de 41 Mds € d'impôts sur les bénéfices, il leur restait donc 95,1 Mds € à partager :
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71 Mds € ont été distribués aux actionnaires, soit 74,6 % du bénéfice total
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15 Mds € ont été versés aux salariés aux salariés sous forme d'intéressement et de participation, soit 15,9 % du bénéfice total.
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Il restait donc 9 Mds €, soit 9,5 % du bénéfice total, pour le développement des entreprises.
Pour se conformer à la règles des 3 tiers de Nicolas Sarkozy, soit 31,7 Mds € par tiers, il faudrait que les actionnaires renoncent à 39,3 Mds € de dividendes, soit 55% des 71 Mds € qu’ils percevaient, et les répartir entre l’intéressement (16,6 Mds €) et les investissements (22,7 Mds €).
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